AccueilGalerieDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

 

 C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Severus Snape

Severus Snape


Âge : 35
Célébrité : Trent Reznor
Crédit : © Florine B.
Situation professionnelle : Assistant de l'Apothicaire du Chemin de Traverse
Localisation : Impasse du Tisseur

C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle] Empty
MessageSujet: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle]   C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle] Icon_minitime1Sam 30 Jan 2010 - 13:07

Il ne devait pas se trouver là. Il le savait. Mais, comme à chaque fois, cette pensée ne l'avait effleuré qu'au moment où il avait passé le tableau qui gardait la salle commune des Serpentard, lorsque l'air froid du château qui dormait l'avait enveloppé de fraîcheur et qu'il avait tressailli un instant. Elle avait disparu dès qu'il s'est mis en route. Et depuis, plus une trace ne subsistait dans son esprit bien éveillé. Tous les autres dormaient, élèves comme professeurs, et cela lui donna l'impression d'être seul dans l'école. En lui flottait un sentiment d'écrasement, face à l'immensité et à la sérénité des lieux. Poudlard l'avait toujours impressionné, et, encore maintenant, son âme toute entière était en admiration face à l'aura de sagesse, de force et en même temps de patience qui se dégageait de ce lieu. Parcourir ses couloirs nus la nuit était comme un moyen pour lui de se retrouver, tout en découvrant à nouveau le château. Ses visites nocturnes, qui avaient commencé vers le milieu de sa quatrième année, se faisaient de plus en plus nombreuses, maintenant qu'il connaissait les habitudes de ronde de Rusard et des quelques autres professeurs qui en faisaient. Et échapper pour quelques instants aux bruits étourdissants de la journée ainsi qu'à toutes ces tensions qui régnaient en ce moment lui était plus que bénéfique.

Il était remonté des cachots, était passé devant la Grande Salle vide et montait à présent les escaliers qui le mèneraient vers les étages supérieurs. Sans but précis en tête, ses pas le guidaient sans qu'il ne s'en aperçoive, perdu dans ses pensées. L'atmosphère était un peu plus douce là que dans les sous-sols et il maudit une fois de plus la position de la salle commune des verts et argents. Ses bras allaient et venaient au rythme de sa progression silencieuse. Ses pas étaient légers et ne faisaient aucun bruit sur la pierre des escaliers qu'il montait les uns après les autres. Son souffle était régulier et nullement perturbé par la montée des marches. Son masque d'indifférence et de froideur, adopté en toutes circonstances, surtout devant les Gryffondor, était tombé, révélant un air soucieux et des prunelles légèrement inquiètes. La nuit le rendait plus vulnérable, mais aussi plus humain, contrairement à ce qu'il laissait paraître aux yeux de tous une fois le soleil levé.

Bientôt, il posa le pied sur le sol du septième étage. Il resta un instant immobile en haut de l'escalier, ses yeux s'assombrissant, comme s'il s'interrogeait silencieusement. Puis, il se remit en mouvement, d'un pas néanmoins plus lent qu'auparavant. Sa main droite alla à la rencontre du mur et glissa le long de la paroi alors que ses pas ralentissaient. Ses yeux fouillaient l'obscurité, sa main resta appuyée un instant sur la pierre et il alla s'adosser contre le mur, sa tête se renversant et heurtant la cloison sans un bruit. Il ferma les yeux, respirant avec fièvre les odeurs de la nuit qui s'amusaient à encercler son corps, puis à le relâcher, sans toutefois être bien loin. L'air était sec, comme les pages vieillies des manuels qu'ils transportaient toute la journée ; l'air était lourd, traînant encore les traces imperceptibles du passage d'étudiants du matin au soir ; l'air était parfumé, traces d'asphodèle, d'ellébore, de marguerite et de belladone, ingrédients pour les potions qui accrochaient les vêtements et leur donnaient cette odeur si spéciale qu'ils n'avaient pas en arrivant à Poudlard...

Accolé ainsi au mur, ses robes noires se fondant dans l'ombre, il était presque invisible. Un instant, il voulut l'être. Il avait le sentiment que sa vie ne tenait qu'à un fil. En ce moment plus que jamais. Ce fil se tordait et se distendait au-dessus de lui, sans qu'il puisse rien faire. Espoir, déception, colère et insatisfaction grondaient en lui, se mélangeant, créant un magma inextricable que son cœur refusait de purger. Ses sourcils se froncèrent légèrement et les muscles de son visage se tendirent. Il lâcha un soupir, devant cette situation dont il perdait le contrôle petit à petit, alors qu'il aurait dû en tenir fermement les rennes. L'injustice n'était pas loin derrière et cela le rendait nerveux, sentiment qu'il détestait par dessus tout. A nouveau, il laissa filer un soupir, ses traits se détendant. Dans le noir de la nuit, ses yeux étaient toujours fermés, rendant l'atmosphère plus intime et plus chaleureuse...
Revenir en haut Aller en bas
Abigaëlle Wilson

Abigaëlle Wilson


Âge : 31
Célébrité : Scarlett Johansson
Crédit : Caroline B.
Situation professionnelle : Langue-de-plomb , Département des mystères
Localisation : Inverness & Londres

C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle] Empty
MessageSujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle]   C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle] Icon_minitime1Mer 3 Mar 2010 - 23:25

Là où le silence venait embrasser les maux, le néant s'imposait colossal & sinistre. Les quelques lueurs laiteuses de l'astre nocturne teintaient avec timidité les moulures & les oeuvres d'autrefois qui hantaient les hordes de couloirs au septième étage. Mais la lumière se fait éphémère là où l'obscurité dresse son empire. Et c'est dans les méandres électriques de deux pupilles que la clarté vient se noyer, glacile espoir arraché par un flot d'ombres sinistres. L'air se faisait incroyablement doux pour une heure déjà si avançée, d'une subtilité déconcertante lorsque la brise sans visage vint effleurer la blancheur reptilienne d'une courbe, déroutant l'échine au passage de quelques fils dorés d'Ariane venant s'échouer sur une clavicule immaculée par les ténèbres. Abigaëlle Wilson venait s'énivrer d'une substance étrangère à son système naturel. Tout avait une abominable douceur de fin de partie, une chute de rideau qui venait ronger une aorte déjà condamnée. Pourquoi s'efforçait-elle tant à naitre dans un autre réel ? Pourquoi cette tendre ironie face au destin ? Son subconscient se livrait à des désires érronés, à un univers contingent voir factice.Un amas d'incitations aux sentiments, rien de plus. L'horizon se voila quelques secondes, tout devint sans fond, instable. L'air se faisait lourd, étouffant & pourtant si déroutant de saveurs.

Son organe vital filtrait à toute allure l'hémoglobine nécéssaire à l'agonie de cette psychose. La divagation s'évanouissait déjà, aussi rapidement qu'elle s'était insinuée en elle. Abigaëlle se mord la lèvre inférieur avec intensité, s'arrachant l'esprit à ses derniers lambeaux de léthargie. Son regard se fit plus pesant, plus sombre encore que les profondeurs du lac qui s'étendait dans toute sa grandeur au pied même de Poudlard.

Qu'elle effroyable consolante que la nuit, elle divulgue les peines & sublime parfois un peu trop nos objectifs. Longues heures d'insomnies houleuses qui se consumment au premier regard de l'aurore. Mais il y avait bien longtemps que ses jours & ses nuits se confondaient, que les heures se faisaient minutes & qu'elle inventait elle même un autre crépuscule.

Owen flanait dans sa propre intimité, presque irréelle dans sa démarche. L'ivresse se faisait rare, la haine ne savait plus comment se divertir depuis peu. Même après une surdose d'Hydromel à travers ses veines. Se nommer Abigaëlle Wilson n'était pas annodin, se détacher de l'image permanente de la réussite e son père, bien plus. L'ambition nourrisait les entrailles de la jeune femme. Une hargne monstrueuse qui attend de naitre, de pousser son premier hurlement. Désormais, tout allait s'accélérer, le monde magique que tous connaissaient actuellement allait changer de visage. Ce n'était qu'une question de temps.

Le besoin peut mener à l'autodestruction. Abigaëlle était prête à en mourir. Alors même qu'un rictus venait énivrer les fossettes de la Serpentard, ce fut quelques soupirs qui vinrent troubler sa demeure clandestine de sérénité. Le noeud étroit des pensées qui se mouvait dans son esprit appuya un peu plus fort sur ses tempes, l'a faisant fronçer les sourcils, ennuyée. Qu'elle âme assez distraite viendrait s'immoler l'esprit à travers quelques dédalles de pierres froides ? << Quelqu'un d'aussi tourmenté par les mots que toi. Toujours à jouer sur les définitions .>>

Elle balaya d'un mouvement de tête ses torrents d'interrogations personnelles. Comme si l'on venait d'annoncer l'ouverture d'un acte. Comme si Poudlard n'avait jamais été autre chose qu'une immense mascarade. Un décor au pied d'argile, les démons valsaient déjà silencieusement au plus sombre étage. Abigaëlle pouvait sentir jusqu'ici l'attraction qui se jouait sur elle. Délicieux appel vers l'innévitable, la mielleuse symphonie de la grandeur. Un éclat explosait à travers les pupilles habitées par la folie. Perdue entre deux équilibres, elle sentait la bête l'appeller, se débattant à travers un flot de sang, le rythme irrégulier de son organe battait au creux de sa cage thoracique. Ses mains tremblaient d'une euphorie étrangère, incontrôlable.

L'extase vint pourtant se briser à travers quelques bruissements propres. La Serpentard se fit de marbre, l'expression neutre, la tenue droite. Elle n'avait pas songer que l'individu se toruvait si près d'elle désormais. Simplement après l'angle du couloir, là où la nuit engloutissait toutes silhouettes. Juste aux côtés de la salle sur demande. Quelqu'un chercherait-il à s'y glisser officieusement ? La curiosité se fit ardente, empressée. Alors, d'un pas mesuré & innodible, elle s'immisça jusqu'à l'angle du couloir, retenant d'une main sa longue chevelure argentée, elle se risqua à un regard. L'océan sans fond de ses yeux apprivoisèrent l'obscur endroit avant d'être dans la possibilité de discerner avec exactitude l'individu perturbateur. Immobile & les yeux clos, elle identifia enfin l'intru avec une délectation toute particulière. Severus Rogue savait prendre un tout autre visage que cet air strict et renfermé qu'il trimballait à longueur de journée. Abigaëlle l'avait toujours respectée par son intelligence irréprochable. Une personnalité surprenante parmis une horde d'élèves insignifiants. Pourquoi autant de soudaines différences ? Qu'elles sombres histoires pouvait-il bien trainer derrière lui pour marquer ainsi ses traits ? Elle eut un instant de recul, s'apprêtant à s'eclipser. Après tout, ils étaient aussi bien l'un que l'autre dans une solitude désirée. Pourtant ..

Elle quitta l'angle pour s'avancer avec lenteur vers Severus, sa silhouette déambulant tranquillement à travers les quelques rares éclats lunaires vinrent saisir l'attention du Serpentard qui, de ses onyx obscurs vint se heurter à l'icegerd qu'était Abigaëlle Owen. Elle s'aventurait dans l'ombre du couloir, rôdant autour de lui, une once de sourire accrochée aux bords de ses lèvres.

- Severus, Severus, Severus... on s'exalte donc loin de la pénombre des bas fonds ? Je t'ai connu mine plus radieuse à pareille heure, pourtant !

Rien de trop dans la voix suave de la jeune femme. Elle n'avait pas cette note effrayante qui balayait la plupart du temps ses mots, cette touche de calme avant la tempête. Elle savait qu'il n'était pas une de ces marionnettes. Seulement la plus plate sincérité. La nuit avait balayée les fantômes, pour le moment.
Revenir en haut Aller en bas
Severus Snape

Severus Snape


Âge : 35
Célébrité : Trent Reznor
Crédit : © Florine B.
Situation professionnelle : Assistant de l'Apothicaire du Chemin de Traverse
Localisation : Impasse du Tisseur

C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle] Empty
MessageSujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle]   C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle] Icon_minitime1Lun 3 Jan 2011 - 12:07

Severus avait rouvert les yeux un instant et cela lui suffit pour apercevoir une ombre qui bougeait vers lui. Les sens en alerte, il s'écarta un peu du mur où il s'était accolé et fixa la silhouette qui avançait en souriant. Alors qu'elle passait dans un nouveau rayon de lune, le jeune homme la reconnut et se détendit. Abigaëlle Wilson. Elle était Serpentard comme lui, elle n'irait pas le dénoncer. Il pouvait reprendre son calme. Il l'avait lâchée du regard mais il ne put s'empêcher de laisser un petit sourire flotter sur son visage quand elle lui adressa quelques mots. La pénombre des bas fonds... Tellement ironique.

Si chaque maison était isolée dans un coin du château, Severus trouvait que ce n'était que d'autant plus vrai pour les Serpentard, perdus qu'ils étaient dans les entrailles de Poudlard, où ni soleil ni vent ne pouvait accéder, si ce n'était l'air glacial et triste qui y régnait. Se délectant d'une impression de supériorité acquise de manière subrogative, les élèves dignes de Salazar Serpentard se croyaient maîtres de tout, peut-être même maîtres du futur monde à venir. De pauvres fous perdus dans un monde qui l'était encore plus... Les autres ne valaient pas mieux. Serpentard, Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle... ils étaient tous lancés dans la même course. Peut-être avait-elle été lancée par Dumbledore, ou bien peut-être que cela remontait bien avant lui. Après tout, peu importait. La situation actuelle était déjà assez désespérante.

Se concentrant à nouveau sur Abigaëlle qui s'était rapprochée de lui, il lui dit quelques mots d'un ton égal.

Je constate que c'est également ton cas.

Il prit quelques instants pour analyser la jeune fille qui se trouvait devant lui. Malgré leur appartenance à la même maison, ils n'avaient jamais vraiment pris le temps de se connaître. Bien sûr il la croisait de temps en temps dans la salle commune, la voyait en cours ou bien dans la Grande Salle mais ils ne se fréquentaient pas. À cet instant, Severus se demanda pourquoi. D'après ce qu'il connaissait d'elle, c'était une fille intelligente, franche et rusée. Et il préférait cent fois mieux ça qu'une personne qui faisait preuve de couardise par peur de se mouiller. La franchise était plus que primordiale pour lui. Il décida qu'il était temps de s'intéresser un peu aux autres Serpentard.

Qu'est-ce qui t'amène donc dans ces hauteurs ?

L'astre lunaire éclairait vaguement leurs silhouettes enfermées dans une pénombre aléatoire. L'air qui circulait autour de lui avait pris d'autres effluves, amenées par Abigaëlle. Il s'écarta totalement du mur pour faire quelques pas et s'enfoncer encore plus dans l'atmosphère du couloir qui semblait l'aspirer tout entier. Alors qu'il passait devant une large et haute fenêtre à l'architecture complexe, caractéristique de Poudlard, il s'arrêta et se tourna vers l'extérieur. Le parc du château s'étendait sous lui, et, à cette hauteur, un sentiment de puissance s'imposait à tout être qui s'y aventurait. C'était inéluctable et Severus le ressentit aussi. Cette impression de tout dominer creusait son nid dans le cœur de chacun, faisant fi de tout ce qu'on pouvait désirer ou croire.

Serait-ce pour ceci ?

Il tourna la tête vers elle après avoir prononcé ces quatre mots et s'expliqua.

La nuit nous emprise, nous rend en même temps vulnérable et puissant. Cette impression de pouvoir qui nous happe, ne demandant qu'à nous emporter...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle] Empty
MessageSujet: Re: C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle]   C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle] Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas
 
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ~ Edmond Rostand [Abigaëlle]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le journal d'Abigaëlle Wilson
» Anniversaire d'Abigaëlle Wilson
» Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]
» Un cours d’histoire de la magie pendant la nuit [Thaddeus]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Before Harry ::  :: Et autres :: Archives-
Sauter vers: