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 Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]

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Septima Vector

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MessageSujet: Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]   Solitude partagée au creux de la nuit [Lily] Icon_minitime1Jeu 30 Sep 2010 - 22:08

Ça n'a pas pris la tournure que je voulais finalement :/ si tu ne sais pas répondre je peux modifier, c'est pas là que je voulais aller... Enfin dis moi quoi !



Un mot de conclusion, et la salle se vida avec tout l'empressement d'une fin de journée. Un dernier au revoir, un dernier sourire, et le silence engloutit le lieu, le temps d'un battement de cils, après une transition si brusque que c'en était angoissant. Septima se perdit un instant dans le vide étouffant de sa classe soudain vidée de toute substance. Solitude. La sensation d'être utile, important, aimé, respecté, écouté, ou tout simplement entouré... qui laisse place à cet instant infime, où tout s'est évaporé, où vous êtes seul, grelottez de l'absence de compagnie, désirez seulement que la minute passe, que la porte s'ouvre et que quelqu'un pour qui vous comptez entre et vous regarde avec l'affection dont vous manquez cruellement. Cette impression d'être si seul quand d'autres, encerclés de chaleur humaine, ne savent plus où donner de la tête. Gorge nouée. Déglutition qui semble tellement insurmontable... Septima se força à cligner des paupières, sèchement, puis s'affaira à ranger ses affaires éparpillées sur son bureau. Un manque de soin qui ne lui ressemblait pas, trahissant le caractère brouillon de sa vie et de ses émotions ces dernières semaines. Merlin qu'Erik lui manquait. Et dire qu'elle ne le reverrait peut-être jamais... et qu'elle était impuissante. Freinant ses larmes d'un froncement de sourcils, elle se retourna sur son tableau aux graphiques compliqués et les relut avec attention, pour éloigner ses pensées de ses préoccupations. Elle s'aperçut avec dépit qu'elle avait commis plusieurs erreurs dans ses calculs et se laissa tomber sur sa chaise, le dos voûté, les mains tremblantes. Qu'elle ne soit pas souriante aux cours, elle pourrait se le pardonner... mais qu'elle fasse des fautes ?! En arithmancie de quatrième année ? C'était tout bonnement inadmissible. Pitoyable ! Elle se prit la tête entre ses mains et ferma les yeux, juste un instant. Elle goûta au silence. Le laissa l'imprégner. Les petites gouttes éclatant sur les vitres bercèrent son esprit douloureux. Elle inspira longuement. Et rouvrit les yeux, doucement. Méticuleuse, elle prit une plume, un parchemin, et corrigea par écrit ses erreurs de la leçon. Elle les signalerait au prochain cours, même si son anti-professionnalisme la hérissait. Calmement, elle effaça d'un coup de baguette le tableau et ferma la boucle de son sac. Secouant vivement la tête, elle s'approcha de la fenêtre et regarda la chute mal répartie des gouttelettes d'eau. Leur crépitement léger lui rendit le calme qu'il lui restait à retrouver. La nature était apaisante. Elle suivait son cours, inlassablement, ne se préoccupant pas des hommes et de leur folie. C'était si simple, de s'abandonner à elle, de laisser pourrir tous ses démons, de les ignorer superbement lorsqu'ils viendraient vous susurrer des mots terribles à l'oreille, et de vivre uniquement pour voir les gouttes tomber, le jour mourir, la nuit avaler le monde, les étoiles ponctuer l'horizon. Mais qui pouvait vivre comme ça ? Qui pouvait avoir l'égoïsme de ne pas avoir d'autre préoccupation que son confort ? Un sourire naquit au coin des lèvres de la jeune femme. Tout le monde. Mais l'homme ne sait pas ce qu'est le confort. L'homme est vorace, aveugle. Il croit que de simples bouts de métaux vont faire son bonheur, vont lui procurer une vie parfaite, une vie tintée d'un confort maximal. Petit être stupide. Dans un sourire las, Septima chassa ces pensées de son esprit. Pas question de refaire le monde aujourd'hui. La chute serait encore plus terrible. Elle se détourna de la fenêtre et alla prendre son sac à son bureau, lorsqu'une voix féminine l'interpella gentiment. Elle fit volte-face et offrit à Lily Evans le sourire le plus sincère qu'elle avait à offrir. Si une de ses élèves possédait tout particulièrement son estime et son respect, il s'agissait sans aucun doute cette jeune Gryffondor. Tellement douce et vraie qu'un de ses sourires ne pouvait que vous toucher, au plus profond de vous-même, sans même que vous sachiez d'où ce petit bout de femme tenait toute cette humanité.

Bonsoir, miss Evans. Vous attendez depuis longtemps ? Une question ? Le dernier devoir peut-être ?

En un regard, Septima parcourut les ombres dansant sur le visage de son élève et perçut quelque chose, instinctivement, sans savoir précisément quoi. Préoccupée, ou un peu perdue. Elle aurait juré que sous le sourire de la rouquine se cachait une déchirure quelconque. N'étant pas curieuse, elle jugea bon de ne pas lui faire part de son impression. A chacun son petit jardin secret. En tant qu'invitation à un éventuel besoin de discuter, elle ajouta tout de même :

Ou un autre problème ?

Malgré tout, certaines histoires se tramant au sein du château ne pouvaient échapper à personne, même aux professeurs. Que les élèves pensent que leurs vies n'intéressaient qu'eux était la plus lourde erreur qu'ils avaient à commettre. Ne connaissant qu'une esquisse des relations de Lily Evans au château, Septima se garda bien d'émettre des hypothèses fumantes. Et puis, elle s'inquiétait peut-être pour rien : le dernier devoir qu'elle avait donné à ses 5e année était particulièrement complexe à réaliser...
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MessageSujet: Re: Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]   Solitude partagée au creux de la nuit [Lily] Icon_minitime1Jeu 23 Déc 2010 - 23:56

HJ: je m'excuse pour l'attente, j'ai été submergée par le travail scolaire en peu de temps. J'espère que le post ne te bloque pas, si c'est le cas n'hésite pas à me le dire.


Les cieux commençaient déjà à se déchirer quand la rouquine décida de dévier de son trajet habituel vers la grande salle. Les lueurs orangées grimpaient puis chutaient sur son épiderme à mesure constante alors que ses pas martelaient la pierre avec hésitation. C’était stupide de retourner toute la bâtisse pour un objet tel que celui-là. Cependant, c’était Tunie qui lui avait offert, une année avant son entrée à Poudlard. Elle y tenait plus que de raison car c’était le dernier geste fraternel que sa sœur lui ait accordé. A ses yeux, donc, ce bijou n’était pas anodin. Elle avait déjà fouillé plusieurs classes à sa recherche, avait retourné le dortoir ainsi que la salle commune, elle avait même été jusqu’à interpeller le concierge. Mais son poignet était resté désespérément veuf de la chaîne argentée. Cela lui semblait improbable que son bien fut prisonnier de cette salle mais il fallait tout de même vérifier. Qui savait. Tout ce que la jeune fille espérait c’était que ça n’était pas James Potter qui prit par sa lubie pour elle, lui aurait dérobé. Comme une de ses adolescentes névrosées, qui ramassait les mouchoirs que Sirius Black laissait tomber. Ecoeurant & malsain. Cette théorie, Lily l’écarta le plus loin possible de ses autres alternatives car rien qu’à l’envisager elle en avait la nausée. Elle pouvait presque apercevoir le sourire de dément qui secouerait les lèvres du gryffondorr alors que son pouce caresserait le pendentif en forme d’étoile qui y était rattaché. La jeune fille grinça des dents en priant son esprit de chasser ses atroces anticipations. De toute façon, elle allait bientôt gagné le bureau du professeur Vector.

L’arithmancie ne faisait pas forcément parti de ses matières préférées mais Lily adorait l’enseignante. Elle était jeune, vive & enthousiaste, ce qui dénotait pas mal du reste de l’équipe pédagogique. Bien que les autres professeurs avaient tous leurs qualités & leurs prestances personnelles. Mais Septima Vector restait un peu à part. Sa beauté & sa maturité ne laissaient guère les élèves masculins indifférent. La rouquine se demandait d’ailleurs comment la jeune femme arrivait à gérer sa classe avec sang froid tout en ayant conscience que la moitié était plus captivé par son charme que par son cours. Le professeur Vector avait une assurance que Lily enviait, elle semblait savoir où elle voulait aller. L’un dans l’autre, la jeune fille l’admirait beaucoup & c’est presque joyeuse qu’elle gagna la classe d’arithmancie. Presque. Car dans ses songes, la tête de son meilleur ami flottait sans interruptions. Même la nuit, il habitait ses cauchemars. Ses derniers jours, plus que jamais, la gryffondor avait l’étrange sentiment qu’il ne reviendra plus à elle. Si il le faisait, il y aurait des tensions & les questions, pire même, les réponses allaient devoir se bousculer pour qu’ils aillent de l’avant. Mais avec Severus, elle savait qu’aller de l’avant risquer fortement de signifier qu’il allait s’écarter définitivement d’une route lisse. Elle le savait, elle l’avait lu dans l’ébène que contenait ses prunelles vides. Elle l’avait entre aperçu dans la réserve un livre à la couverture douteuse, planté entre ses mains. Elle ignorait qui lui avait donné l’autorisation de feuilleter ce genre d’ouvrage mais elle n’avait réellement pas apprécié que la passion coulisse sur ses traits avec une évidente satisfaction.

L’estomac de la jeune fille se contracta à cette pensée alors qu’elle pénétrait déjà dans le repaire de Septima Vector. Elle lui adressa d’emblée un sourire sincère, quoique légèrement crispé par ses derniers songes.

Bonsoir professeur, excusez moi de vous déranger à cette heure.


Celui ci dû se faire voir, car il n’échappa pas à l’enseignante qui s’empressa d’ajouter à sa première interrogation une question assez lourde de sens. S’armant d’un sourire un peu moins fragile, la gryffondor s’avança.

Ce n’est pas vraiment un problème qui m’amène.

Ce n’était pas non plus qu’il n’y en avait pas, de problèmes. Mais Lily ne se voyait vraiment pas discuter de ses dilemmes moraux & sentimentaux avec un professeur. Aussi jeune, compréhensive & à l’écoute fût-elle. C’était un sujet si futile, enfin pas pour elle, mais pour les autres, ça l’était. Surtout que l’enseignante avait sûrement d’autres soucis en tête que les émois d’une adolescente de 15 ans.

J’ai juste égaré un bracelet. J’ai déjà tenté plusieurs choses, même un sortilège d’attraction mais je n’arrive pas à remettre la main dessus. Je me demandais si vous n’aviez pas trouvé par hasard quelque chose qui corresponde.


Postée au centre de la pièce, la jeune fille attendit. Le sac sur l’épaule du professeur Vector indiquait clairement qu’elle avait failli la louper de peu.
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MessageSujet: Re: Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]   Solitude partagée au creux de la nuit [Lily] Icon_minitime1Mer 29 Déc 2010 - 11:59

HJ : Ce n'est rien, réponds quand tu as le temps surtout, le travail scolaire est plus important ! Smile


Septima s'aperçut qu'il y avait bien fourvoiement, lorsque sa jeune élève lui confia la véritable raison de sa visite à cette heure. Un bracelet égaré... Elle ferma un œil dans une moue de réflexion. Des bracelets, des bijoux, elle en voyait passer des tas : dans les mains de Peeves, dans celles d'élèves à qui ils semblaient ne pas appartenir – d'ailleurs, sans vouloir préjuger, ces élèves arboraient souvent (fièrement) du vert et argent – ou même encore par terre, sur les appuis de fenêtre, coincés dans des escaliers qui avaient fermé leur mouvement sur eux. Retrouver un objet aussi petit dans le grand Poudlard se révélait être une tâche particulièrement ardue. Elle fixa son regard sur la rouquine dans un froncement de sourcils.

Je ne crois pas avoir vu quoi que ce soit qui s'en rapproche aujourd'hui, je suis désolée.

Un espoir de moins creusa un nouveau trait sur le visage de Lily Evans. Septima la regarda intensément. Où était la jeune fille énergique et enjouée qu'elle connaissait ? Il ne faisait aucun doute que cela allait au delà d'un objet perdu, aussi précieux soit-il. Même si la Gryffondor ne voulait en souffler mot, ce que Septima comprenait aisément. Voir ainsi la déception ternir son visage réveilla en elle cet instinct protecteur qu'elle possédait envers tous ceux qui comptaient dans sa vie, élèves, professeurs, tous ceux sans qui elle n'était rien.

Et aucun fantôme assez aimable ou galant n'a voulu t'aider à le retrouver ? Je sais que Nick prend toujours grand plaisir à aider les élèves de sa Maison ! Je veux dire, Sir Nicholas, ajouta-t-elle d'un ton plus solennel et un peu pompeux.

Dans un sourire engageant, elle proposa à l'étudiante de l'accompagner à la recherche du fantôme. Après tout, elle n'était plus utile nulle part, et, en outre, un peu de compagnie lui ferait le plus grand bien. A peine eurent-elle passé le seuil de la salle de classe que Peeves surgit devant elles comme un diable de sa boîte. Septima sursauta et jura en foudroyant du regard l'esprit frappeur. Tout simplement parce qu'elle était jeune et relativement nouvelle, Peeves adorait la surprendre à tous moments et en tous lieux. De toute évidence, entre elle et McGonagall, le choix était vite fait. Peeves se mit à tournoyer autour des deux jeunes femmes en faisant des bruits grossiers avec sa bouche et en caquetant inlassablement. Septima leva les yeux au ciel et l'interpella avec une voix doucereuse qui ne lui ressemblait pas.

Oh Peeves ! Tu ne devineras jamais qui m'a invité aux 483 ans de Nick cette année...

Elle lui jeta un regard en biais, fit une petite pause théâtrale et souffla, sur le ton de la confidence :

Le Baron Sanglant ! Il m'a dit qu'il m'appréciait assez pour m'inviter, tu t'imagines ?

Subitement, le sourire narquois de Peeves s'était effacé, son teint était devenu encore plus livide qu'à l'accoutumée, et dans son petit esprit commençait à tournoyer les conséquences d'une plainte à son égard au terrible fantôme des Serpentards. Dans une dernière boutade, pour la forme, il s'éclipsa prestement. Un sourire amusé se dessina sur le visage de Septima.

Qu'il est stupide... Elle se tourna vers Lily : En cinq ans, je n'ai jamais adressé la parole au Baron... il me file la chair de poule !

Elle se mit à pouffer comme une enfant, elle qui ne croyait pas une seule seconde que ce subterfuge fonctionnerait, et toutes deux reprirent leur route dans les couloirs déserts. La présence d'une Lily Evans triste à ses côtés lui était insupportable. Elle lui jetait des regards en biais, et apercevait toujours cette vilaine amertume qui collait si mal à sa peau. Dans un soupir discret, elle tenta de meubler la conversation, pour l'éloigner de ses peines du mieux qu'elle pouvait, sans même savoir si sa présence était désirée ou non. Elle l'avait déduit de sa propre vision des choses : rester seule dans de sombres moments équivalait à ressasser, encore et encore, sans point d'attache pour l'empêcher de s'abîmer dans ses propres déchirures.

Et donc, ce bracelet, une histoire je suppose ?
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MessageSujet: Re: Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]   Solitude partagée au creux de la nuit [Lily] Icon_minitime1Mer 5 Jan 2011 - 22:37

Bien que leur marche avait été teintée d’un peu de fantaisie avec la venue de Peeves, la rouquine ne pouvait se défaire de tout ce négatif qui lui agrippait l’épiderme. Elle appréciait réellement l’initiative du professeur Vector & elle fut même soulagée d’être accompagnée pour la suite des événements. La présence de Septima l’apaiser étrangement bien que par bien des aspects, cela aurait dû la rendre nerveuse. Car Lily sentait une grande compassion émanant de son professeur d’arithmancie & sans vraiment comprendre comment, elle savait que la jeune femme avait décelé la tristesse qui affaiblissait son enthousiaste quotidien. La jeune sorcière se demanda si ses préoccupations perturbaient de façon aussi évidente ses réactions & sa façon d’être. Elle n’en avait pas vraiment conscience mais elle devrait envisager cela assez rapidement. Inutile d’inquiéter les autres, c’était son problème & quoiqu’il fut, même si Severus était impliqué, elle savait qu’elle pourrait le surmonter. Même si cela allait lui arracher le cœur, elle savait qu’elle aurait la force de remonter. Alors que cette évidence glissait dans sa poitrine, réchauffant quelque peu les morceaux congelés de son organe, la voix de Septima perça l’ensemble & la détourna de ses sensations fébriles.

Evoquer Pétunia lui arracha un sourire. Bien que sa sœur agissait vraiment mal envers elle depuis son entrée à Poudlard, Lily l’adorait littéralement. Elles avaient passés leur enfance en collectionnant des moments de complicité, d’amitié & de rires. & puis, elle restait sa grande sœur, celle qu’elle admirerait toujours d’une certaine façon. Elle savait pertinemment ce qui la rendait aussi odieuse & c’était pour ça qu’elle ne pouvait pas lui en vouloir. Pétunia avait ses qualités, elle avait seulement un mal fou à savoir les mettre en avant. Mais on ne lui avait jamais appris à le faire aussi.

Oui, c’est ma sœur qui me l’a offert avant que j’entre à Poudlard. Ca m’embêterait vraiment de le perdre… J’ai peur que Sir Nicholas ne puisse nous aider…

C’était vrai. Il connaissait bien les élèves de sa maison mais si quelqu’un avait vraiment son bracelet en sa possession, il y avait plus à parier du côté de James Potter. & ce dernier était assez rusé pour s’échapper du château sans se faire voir, le fantôme n’aura sûrement rien vu ou même entendu. Mais ça valait le coup, sûrement. Un pressentiment cependant animé Lily & elle savait qu’elle ne le reverrait jamais. C’était vraiment dommage. Enfin.

C’est très gentil de m’accompagner, professeur. Merci.

Lily sourit chaleureusement à la jeune femme qui évoluait à ses côtés alors qu’elles parcourraient le dédale des couloirs. A l’angle d’un couloir, quelques serpentards traînaient de façon nonchalante & le premier sourire que la rouquine vit fut celui de Mulciber. Elle discerna clairement son petit mot à l’attention de Rosier & ils partirent tous deux sur un grand rire alors qu’ils passèrent près d’elles. Si près que Mulciber frôla Lily & elle aurait juré qu’il lui avait murmuré quelque chose. La bande de Severus la déconcertait plus encore que la bande de Potter. Elle savait qu’ils savaient. Pour Severus & elle. Si ils n’en avaient pas une confirmation, ils l’avaient ressenti. La jeune fille contracta chacun de ses muscles & tenta de calmer sa respiration qui se saccadait. & si ils avaient harceler son ami jusqu’à ce qu’il renonce à elle ? Pire, si ils l’avaient malmenés pour le forcer à… La paranoïa n’était pas son genre & elle se força à faire taire les choses démesurées qui naissaient dans son crâne. Elle concentra son attention sur les pas qu’elle exécutait. Un, deux. C’était simple de fixer ses pensées sur le bout de ses chaussures. Trois, quatre. Si simple… Cinq, six. & si Severus avait été avec eux, lui aussi aurait-il ri ? Oui cela ne faisait aucun doute… Sept, huit. Pourquoi diable fallait-il qu’il écoute ce que les autres lui disaient ? Etait-il si docile que ça ? Etait-il si faible ?

La jeune gryffondor se refusa à son exercice de vide intérieure & se mordit la lèvre frénétiquement. Le professeur Vector avait dû assister à tout & elle se demanda ce qu’elle pouvait en penser. Elle aussi avait été élève. Lily avait du mal de se la représenter à son âge. Elle n’avait pas étudié ici d’après ce qu’elle avait compris. Ca ne devait pas être facile pour elle de vivre dans le château. A part ses collègues, elle ne devait pas côtoyer beaucoup de personnes. La rouquine se demanda si elle se sentait seule, elle était si jeune & déjà captive de son métier, des limites que lui offrait sa profession à Poudlard. Bien que ce métier fut incroyablement beau à exercer, il y avait quand même es contraintes que la jeune fille jugeait assez rude. Lily se demanda ce que ça faisait de voir le monde avec les yeux de Septima Vector. Elle était si mystérieuse que cela en devenait fascinant.

Pour l’heure, cependant, un silence mal à venu flotter entre elles deux & la jeune fille était mal à l’aise après leur rencontre avec les serpentards. Impossible d’émettre le moindre son. C’était vraiment regrettable & stupide.
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MessageSujet: Re: Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]   Solitude partagée au creux de la nuit [Lily] Icon_minitime1Mer 20 Avr 2011 - 12:01

La question tira un sourire tendre à la rouquine, ce qui illumina un instant ses traits sombres. Bien évidemment, ce bracelet possédait en son sein une tendresse, une promesse, ou encore le réconfort de savoir l'être aimé toujours avec soi. Une vague de tristesse troubla le regard de Septima lorsque son élève évoqua sa sœur, sur un ton transpercé de tant de tendresse et d'affection qu'un nouveau lambeau de son propre cœur s'arracha dans sa poitrine, alors que flottait dans sa mémoire des souvenirs épars du temps où son frère n'avait d'autre préoccupation que de la faire rire. La remarque de Lily sur Sir Nicholas la tira brusquement dans la réalité, qui lui glaça l'épiderme, aussi triste et froide que le désespoir. Elle apposa cependant sur son visage un sourire chaleureux, qu'elle dut aller chercher au plus profond de son être.

Ne vous en fait pas, miss Evans, si beaucoup de choses se perdent à Poudlard, jamais elles ne disparaissent.

Et la magie, quelle qu'elle soit, laissait des traces. Même la magie d'une sœur moldue – car, aux remarques acerbes des Serpentards de 5e année, il semblait avéré que Lily Evans n'était pas issue d'un famille de sorciers. C'était cela d'ailleurs que les sorciers ne comprenaient pas chez les moldus. La magie existait bel et bien dans leur monde. L'amour n'était-il pas la forme de magie la plus vieille et la plus belle, et ce depuis la nuit des temps ? L'être humain était magique. Il avait le pouvoir de faire le bien, de faire le mal aussi, et que changeait le fait qu'il tenait au creux de sa main une baguette ? Là seulement résidait la différence entre des peuples, des croyances différentes : ils ne se comprenaient pas. Et stagnaient dans cette incompréhension respective, sans chercher à unir leurs forces. Un claquement de porte dans le silence du château tira Septima de ses pensées et elle se tourna d'instinct vers Lily pour lui adresser un sourire encourageant. Celle-ci prononça quelques mots, la remerciant pour son aide, et lui rendit un vrai sourire, de ceux qui traînaient rarement sur le visage de Lily Evans, ces temps derniers. Elle se détourna, prolongeant son sourire, mais, dans une tension soudaine, ses traits se crispèrent, son teint blanchit brusquement, tandis que sa démarche perdait sa fluidité. Suivant son regard, Septima fixa le couloir devant elles et aperçut un groupe de ces fameux Serpentard, qui pour la plupart semblaient dans la même année que la rouquine. Elle devait l'admettre, même elle, certains de ces élèves la mettaient mal à l'aise. Bien évidemment, la réputation de cette maison n'était plus à faire... Cependant, au fil des années, elle percevait combien elle était fondée, combien les visages des vert et argent reflétaient une maturité terrible. Elle ne souhaitait même pas savoir ce qu'ils deviendraient, une fois leurs études terminées, une fois la rigueur de Poudlard dépassée.

Comme au ralenti, elle perçut la relation entre maisons. Un murmure, un éclat de rire, des sourires carnassiers, et une tension à son paroxysme alors que les deux groupes étaient au plus près l'un de l'autre. Un croisement terriblement lent et pénible, peuplé d'intimidation muette et de regards méprisants. Et la respiration qui reprend son cours. Septima ne parvenait pas à se faire à cette hostilité étouffante dans laquelle évoluaient les élèves. Elle ne jeta pas de regard en arrière, mais porta toute son attention sur Lily, qui semblait reprendre pied avec énormément de difficulté. Elle se revit soudainement sur les bancs de Galdrastyrkur, où, bien sûr, ce genre d'individus tentaient également d'imposer leurs lois. La vérité était qu'elle prenait un plaisir immense à leur tenir tête, sous cape la plupart du temps, car leurs représailles menaient bien souvent à la case infirmerie. Mais certains gros balourds sans cervelle étaient facilement ridiculisés, ce qui démystifiait quelque peu les choses. C'était bien la première fois qu'elle repensait à cet aspect de ses études, qui lui arracha un sourire amusé. La différence avec la situation de Lily était qu'elle faisait partie d'un groupe très soudé de contestataires, mais aussi que le niveau de cruauté n'était a priori pas du tout le même. A part quelques éléments particulièrement vicieux et sordides, il n'était pas difficile de s'apercevoir que le reste avait du s'acharner pour apprendre à tenir une baguette sans la laisser tomber. Ce qui ne semblait pas vraiment le cas d'aucun des élèves qu'ils venaient de croiser. Poudlard était sélectif, par conséquent on y trouvait les meilleurs, du côté positif comme de l'autre.

Septima n'était pas foncièrement curieuse, cependant les raisons de cette altercation à peine masquée, et ce en raison de sa propre présence au milieu du jeu de quilles, la titillaient méchamment. Elle ne voulait pas s'insinuer dans l'intimité de son élève mais ne parvenait pas non plus à accepter qu'on puisse s'en prendre à elle pour d'obscures raisons. C'est pourquoi les mots qu'elle prononça furent choisis avec la plus grande application.

Sans vouloir être indiscrète... je m'interroge véritablement sur ce qui se passe dans leurs esprits.

Inutile de préciser à qui ces esprits appartenaient, la rencontre avec les Serpentards poissait encore l'air tout autour d'elles.

Je sais que ce ne sont pas mes affaires. Mais je veux que vous sachiez qu'un fardeau à porter seule peut parfois vous écraser...

La main était tendue, la jeune fille pouvait la saisir, sur-le-champ ou des semaines plus tard, ou même peut-être jamais, mais savoir qu'elle n'avait pas à cheminer sans repères serait peut-être un réconfort infime. C'était du moins ce que Septima espérait sincèrement.
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MessageSujet: Re: Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]   Solitude partagée au creux de la nuit [Lily] Icon_minitime1Mer 29 Juin 2011 - 21:36

HJ: Je m'excuse pour l'attente, session d'examens intense Wink.

Les prunelles de son professeur l’englobèrent de façon furtive avant de finalement se fixer dans les siennes. La sincérité & la gentillesse en jaillissaient sans se départager de l’une ou l’autre émotion alors qu’elles continuaient d’évoluer dans le dédale des couloirs. La compassion de Septima Vector détendit grandement les pincements aortiques de la rouquine, chassant prématurément la fumée noire qui enlisait ses raisonnements depuis un peu trop longtemps. Elle rebondit d’ailleurs rapidement sur les paroles de son professeur d’un sourire, gratifiant ses remarques d’un remerciement muet. La jeune fille porta son regard sur une des statues présentes dans le couloir avant de rassembler quelques mots.

C’est très attentionné de votre part professeur. Mais je ne pense pas être celle qui porte le fardeau.

Non, ça n’était pas elle qui avait sur son dos un réceptacle abritant un océan de flammes. Severus remplissait ce rôle & à plein temps. Porteur d’un désastreux équilibre & de voies alternatives. Lily savait où elle allait, elle savait ce qu’elle voulait & elle connaissait ses limites. Son meilleur ami, en revanche, ignorait où il mettait les pieds, ce qui était plus important & où se situait ses envies. C’était lui qui était à sauver, pas elle. Lily subissait les conséquences, c’était vrai. & si elle semblait si désorientée c’était parce qu’elle n’était pas habituée à endurer la souffrance aussi longuement. En temps normal, elle aurait déjà pris ses dispositions pour mettre un terme à ses tourments mais ici, la situation était plus délicate.

Mais elle se refusa l’apitoiement qui semblait erroné. Cela faisait parti de ce qu’on appelait l’expérience & elle ne devait pas regretter d’encaisser les coups. Ca finirait par la rendre plus forte. Mais si elle maîtrisait les freins de cette descente, Severus lui ne pouvait que chuter. Personne ne lui avait appris à se redresser & à stopper. Ses amis le poussaient qui plus est. Plus elle analysait les choses sous toutes sortes d’angles plus la jeune sorcière parvenait à cette conclusion.

Lily resta vague, floue & sans parler de ses préoccupations personnelles, elle planta le décor, plaça le cadre général de l’ambiance au sein des élèves. C’était une partie de la vérité & c’était tout ce qu’elle pouvait fournir au professeur d’arithmancie pour le moment. Les éléments plus secrets, elle ne les avait jamais extirpé de sa poitrine. Elle ne voulait pas étaler ce patchwork d’angoisses sous les yeux des autres.

Les tensions entre Serpentard & Gryffondor sont très voraces & c’est vrai que ça n’est pas toujours évident de gérer ce type de conflit. Surtout que beaucoup emploie la force pour des raisons sordides.

Elle visait autant Avery, Mulciber & même Severus que Potter & Black. Pour le coup, aucun des deux parties étaient excusables, chacun s’attaquait à l’autre sans crier gare. & avec les années, cette haine mutuelle atteignait des sommets incommensurables. C’était viscéral & intégrer dans l’Histoire des maisons. C’était ce genre de serment inviolable qui noué des générations entières à des séquelles antérieures. & même si la rouquine comprenait mieux que quiconque les différences qui séparaient les groupes d’élèves, elle ne saisissait toujours pas cette acharnement à se détruire.

J’ai l’impression que cette petite guerre entre maisons traversera des millénaires & que les étudiants futurs n’auront pas de cesse de s’harceler mutuellement comme c’est le cas actuellement. C’est vraiment regrettable, je pense que c’est un gâchis considérable.

La jeune fille ne déborda pas de son point qu’elle jugea final pour l’instant. Elle ne voulait pas en dire davantage. Elle ignorait dans quelle situation cela la placerait de mettre un professeur dans la confidence. Bien qu’elle avait déjà par plusieurs fois à en référer à Dumbledore de ce qu’elle avait compris ou déduit. Ils commençaient à parler de « mangemorts ». Ils s’appelaient comme ça. Sev’ & sa bande. & leurs projets se noircissaient à mesure que les mois défilaient. La rouquine pouvait le ressentir rien qu’en effleurant l’ébène qui se contractait dans les iris de son meilleur ami. Elle voyait bien que quelque chose de fiévreux s’emparait parfois de lui & qu’il goûtait à la magie noire d’une façon ou d’une autre. Elle l’avait déjà surpris avec des livres douteux sur le sujet. Mais que pouvait-elle faire ? Le dénoncer, ça semblait lâche & traite. Lui en parler, il évitait tout ce qui se rapprochait du sujet. & enfin ne pas s’emmêler, la tactique de l’autruche. C’était à des kilomètres de sa façon d’agir.

Lily articula une question qu’elle se posait mentalement sans en prendre conscience.

Vous pensez que l’on peut amener quelqu’un à revoir sa façon d’agir & de penser ?
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Solitude partagée au creux de la nuit [Lily]
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