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 Puisque les lettres font les mots qui feront les lettres... [Erasmia]

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Oscar Von Anderson

Oscar Von Anderson


Âge : 32
Célébrité : Ian Harding
Crédit : © Remus Lupin
Situation professionnelle : Etudiant
Localisation : Poudlard

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MessageSujet: Puisque les lettres font les mots qui feront les lettres... [Erasmia]   Puisque les lettres font les mots qui feront les lettres... [Erasmia] Icon_minitime1Mer 12 Oct 2011 - 21:01

"A ma toute toute petite soeur Linny

Un nouveau mois commence et moi, je soupire tout bas. Moi, moi je n'en veux pas. Pas si je le peux. Jours après jours, ils s'enchaînent sans plus. Des jours avec et des jours sans. Un mois de plus loin de toi. Linny, si tu savais comme c'est tellement pesant. Ca pèse de plus en plus. Et puis, tu ne sais pas tout. Et le plus souvent il me semble que tout autour de moi est tellement long. Et paradoxalement, j'ai peur de gâché cette impression. Et si tout s'accélérerait désormais ? Petite soeur ? Toi penses-tu que j'ai une chance ? Que les choses deviennent juste ? Que toutes ces choses soit enfin tellement différentes ? Que malgré tout l'espoir soit la ? Que ce nouveau monde oublie sa haine ?
Sinon la neige me manque si si. L'Angleterre est bien bien trop chaude tu sais. Et le vent si tu savais... Le vent froid qui réveille comme je le languis. Ici c'est toujours moite, t'imagine même pas. Ca ramollit le cerveau. Si seulement l'hiver arrivait. Je suis le seule à penser ca cela dit. Même dans le château, il fait trop chaud. Le climat ? Rien à voir avec le manoir. J'espère te le montrer un jour. Je t'emmènerais dans ce pays. Pour que t'imagine, ici tu ne peux pas rester enfermée sinon tu meure littéralement de chaud. Dans tout les cas! C'est spécial par la. Un endroit où il fait frais ? la cave. Ou les cachots aussi, c'est juste à mourir de rire. Ca les fait hurler les autres élèves frileux. Crois moi. A s'en péter la voix. Vive Serpentard la maison des serpents où on est mort de froid en hiver. C'est presque comme en Suède. Mais loin d'être comme lorsque tout Stockholm est gelé. L'autre jour, j'étais dans le parc en t-shirt et, de part et d'autre, que des sweats ! L'autre en face, et celui juste à coté : des pulls. Décidément les autres sont de vrais frileux et frileuses. Dire que la, il ne neige mêle pas. La porte de la volière serait glacée sinon. A moins que le garde chasse l'ai gratter. Ou moi même, je ferais tout pour pouvoir t'écrire. Et surtout pour pouvoir te retrouver.
Mais je ne suis pas rassurer, Noël semble si loin cette année. J'aimerais déjà y être. Ce serait juste tellement génial de vous revoir tous, de pouvoir passer du temps en famille. Et te poursuivre dans les couloir en courant. Serrer maman contre moi. Nous poser ensemble dans le canapé. Et courir jusqu'à user mes nouvelles chaussures. Essayer de t'attraper les bras. Juste pour s'amuser et te relâcher après. Une course comme on fait à chaque vacances. Je t'embête, tu piques une crise. On est frère et soeur et je ne changerais ca pour rien. Je n'ai même pas envie d'y penser. Rien qu'une fois j'ai cru te perdre. J'ai envie de bataille de boule de neige. Celle qui nous laisse trempées et tremblant de froid et de rage. Celles là me manque. Cet hiver je vais me venger. Tu vas voir Linny de quoi je suis capable. Oui, tes projectiles ne me toucherons plus. Cette année je me vengerais. Je vais te bombarder littéralement et je vais bien rire de toi. Je vais même peut être m'étouffer avant de devenir un gentil grand frère. Même le plus gentil. Et je te sécherais bien fort. Et te ferais un câlin comme je sais si bien le faire. Je suis si impatient si tu savais soeurette. En plus, on pourra discuter de bon train. On pourra papoter de tout et de rien. Le soir, je t'apprendrais à devenir une championne d'échec. On n'en dormira plus. On verra qui sera le plus fort a ce jeu. Je pense gagner et j'ai plutôt intérêt à rester le maître. Je ne veux pas risquer de perdre les pions devant toi, petite soeur. Tu tuerais aussitôt ma reine. Les cavaliers trembleraient tous, devant une si brillante élève.
Je dois filer, je le crains. Je te laisse. On se verra bientôt, tu le sais. Et moi ? Je te le promets.

Je t'aime.
Ton frère, Oscar"


Oscar reposa doucement sa plume sur son lit, essayant de ne pas tacher les draps. Il avait une fois de plus tout écrit d'une traite, sans rature. Comme si tout coulait de source. Et c'était le cas à chaque fois qu'il écrivait à sa petite soeur. Et ce malgré l'émotion, et les messages codés. Certes, souvent, au fil des lignes, ses pensées s'égaraient... et aucune de ses missives n'avaient un jour eu la rigueur d'un devoir de potion. Mais il s'en était toujours moqué. C'était différent, totalement différent. Presque secret. Intime. C'était Linny. C'était des pans entiers de son âme qu'il dévoilait à chaque fois à sa soeur. Parce qu'elle était la seule à pouvoir les accepter. Les comprendre. Elle lui avait même une fois confié adorer ses phrases hasardeuses, sans queue ni tête, partant dans tous les sens. Alors il n'allait pas s'en priver.

Il était encore tôt dans le dortoir des Serpentards et tous ses camarades dormaient encore à poings fermés. Parfois l'un d'entre eux se retournait dans un bruissement de drap, mais rien de plus. C'était une heure idéale pour écrire à Linnéa en toute tranquillité. Il s'était donc assis au bord du lit, savourant la fraîcheur des cachots, louant une fois de plus le fait de ne pas dormir dans la tour de Serdaigle ou dans les étages du château comme les Griffondors. Oui, avoir une salle commune sous le lac était juste parfait. Il avait alors sourit en voyant certains élèves emmitouflés dans d'épaisses couvertures. Puis il avait saisi sa plume fétiche, et avait laissé couler les mots. Couché son coeur.

Le jeune garçon caressa une dernière fois le parchemin encré avant de la plier en trois, avec toute la délicatesse et la tendresse du monde. Puis il le glissa dans une enveloppe qu'il cacheta précautionneusement. Pas qu'il craignît qu'un autre élève, ou que ses parents ne la lisent, son véritable sens était bien trop subtil. Non, c'était plutôt qu'il n'était pas sur que ces derniers soient désormais les seuls à vivre au manoir. Et il n'avait vraiment pas envie qu'une personne mal intentionnée perce le code. Enfin, le Serpentard acheva son oeuvre en inscrivant en longue lettre incurvées « Linnéa Tilda Jeanne Von Anderson ». C'était leur rituel. S'appeler par leur nom complet devant les autres – réservant les surnoms affectueux pour l'intimité - avait été un des jeux de leur enfance. De cette tendre période qu'ils aimaient tout deux se rappeler. Alors il avait adapté ca dans cette relation à distance. L'enveloppe, visible de tous, était au nom de Linnea Tilda Jeanne Von Anderson. Mais la lettre en elle-même était définitivement pour Linny.

Oscar jeta un bref coup d'oeil aux autres lits avant de se lever et de quitter le dortoir sans un bruit. Après avoir déambuler dans quelques couloirs de pierre et traverser le hall, il arriva enfin à « l'air libre ». Le vent matinal était frais, fouettant son visage et faisant voler ses cheveux. C'était parfait. A certain endroit du parc, il pouvait même sentir les gouttes de rosées s'accrocher à sa robe. Ca ne valait pas le craquement des brins d'herbe gelés des matins d'hiver, mais c'était déjà ca. Un des avantages de sortir si tôt était que le chemin jusqu'à la volière était désert. Et c'était exactement le calme qu'il lui fallait pour son étrange pèlerinage. Monter les marches jusqu'à la volière était un jeu un peu spécial qui l'avait beaucoup fasciné lors de sa première année à Poudlard. Tous les défis étaient les bienvenus à l'époque : compter les marches, les monter deux par deux, les descendre trois par trois... Et bien d'autres idées un peu bête qui le faisait sourire lorsqu'il y repensait. Et depuis la découverte de la tour d'astronomie en troisième année, ces marches de pierre n'était plus qu'un jeu d'enfant. Ce qui n'empêcha pas Oscar de les recompter lorsqu'il les gravit.

Contrairement aux élèves et professeurs - et à Rusard qu'il n'avait étrangement pas croisé dans les couloirs - les hiboux de Poudlard ne dormaient pas. Au contraire, ils bruissaient de partout, revenant pour la plupart de leur nuit de vadrouille, le ventre repu. Les plus petits spécimens, quant à eux, se jetaient la tête la première dans les auges remplies de graines. Ce n'est que par habitude de l'agitation matinale des volatiles qu'Oscar repéra sa chouette blanche. Elle était légèrement à l'écart, engloutissant ce qui ressemblait plus ou moins à un gros rat.

Le jeune garçon s'approcha d'elle, tout en évitant les coups de becs et d'ailes (et les cadavres de rongeurs) qui pleuvaient dans tout les sens. La chouette tourna aussitôt son regard vers lui, dans une expression étrange. Avant de le détourner aussi sec. Un geste qui, si elle avait était humaine, aurait sûrement pu être associé à un sentiment de rancune...
Oscar soupira, tout en ne pouvant cacher un petit sourire.
- Aller ma belle, je sais que tu en as marre de faire tout ses aller-retour au dessus de la mer, mais j'en ai vraiment besoin.
Voyant que la chouette ne cédait pas, il ajouta :
- Si tu apportes cette lettre à Linny, je suis sure qu'elle te donnera des biscuits à la cannelle.
La chouette secoua vivement la tête avant de tendre sa patte comme résignée.
Oscar sourit, caressa les plumes de l'oiseau avant de placer la lettre dans ses serres.
- Allez file ma belle !
L'oiseau s'ébroua une dernière fois avant de sautiller jusqu'à la fenêtre où il se jeta simplement dans le vide. Oscar s'approcha à son tour, s'accoudant sur le rebord, et regarda ses mots disparaître, avalés par l'horizon.


Dernière édition par Oscar Von Anderson le Lun 17 Oct 2011 - 20:38, édité 1 fois
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Erasmia Lewis

Erasmia Lewis


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Crédit : Marlysa
Situation professionnelle : Commercante
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MessageSujet: Re: Puisque les lettres font les mots qui feront les lettres... [Erasmia]   Puisque les lettres font les mots qui feront les lettres... [Erasmia] Icon_minitime1Ven 14 Oct 2011 - 11:08

    Son cœur battait à toute vitesse dans sa poitrine. Ses jambes s’étiraient devant elle sans relâche, alors que son souffle devenait court et qu’elle menaçait de s’effondrer à tout moment. Une voix dans sa tête lui répétait que ce n’était pas normal, qu’elle devait se dépêcher à tout prix avant qu’un malheur n’arrive. Elle battait la campagne du plus vite que ses muscles ne lui permettaient, n’écoutant pas son corps qui lui criait pourtant qu’il ne pourrait plus continuer longtemps comme ça. Les herbes folles fouettaient ses mollets sans stopper sa progression dans cet univers grisâtre et peu attirant. Puis subitement, le froid la prit, s’insinua en elle à la manière d’un serpent qui glisse le long de votre corps jusqu’à vous faire frissonner entièrement de peur. Elle tenta de crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche, elle tenta de se débattre, mais tous ses muscles avaient cessé de lui obéir. Son cœur s’affola encore un peu plus, tandis que son cerveau lui dictait de sortir de là en vitesse. Elle prit une ultime bouffée d’air avant de…

    … se réveiller en sursaut. Trempée de sueur, Erasmia se redressa sur son lit en respirant bruyamment. Son premier réflexe fut de scruter les alentours, où était-elle ? Elle n’arrivait plus à s’en souvenir. Elle distingua des formes allongées dans des lits, et la lune trônant dans le ciel à travers une fenêtre. Son cœur tambourinait dans sa tête et elle frissonna en se disant que le danger allait revenir. Comme à chaque fois qu’on se réveille en sursaut d’un cauchemar et qu’on est persuadé que le danger rôde tout près et qu’il va revenir nous happer. Que l’on n’ose pas bouger de peur qu’il nous assaille à nouveau. Elle tenta de calmer sa respiration petit à petit pour ne pas réveiller ses camarades à cause de cauchemars qui revenaient de plus en plus souvent ces derniers temps. Quelle était la cause de tout cela ? La jeune fille avait bien essayé de résoudre cette énigme, mais tout semblait confus une fois qu’elle était réveillée, alors que dans son cauchemar tout était censé. Comment résoudre quoi que ce soit dans ses conditions ? Elle ne maitrisait pas ses cauchemars nocturnes… et n’était pas sure de vouloir le faire.

    Apaisée de voir que son cauchemar ne la poursuivait pas dans la vraie vie, du moins pour le moment, Erasmia se leva et enfila des vêtements ainsi que sa cape. On avait beau être seulement en octobre, le vent froid s’insinuait déjà dans les murs de Poudlard et les vieilles pierres n’avaient pas gardé assez de chaleur pour garder un climat chaud dans les couloirs. Aussi silencieusement que possible, Era sortit du dortoir des Serdaigle et frissonna de la différence de température en passant dans le couloir froid. Ils étaient tout de même bien lotis dans leur tour, comparés à d’autres maisons. Resserrant la cape sur ses épaules, ses pas la menèrent vers la volière. Non pas qu’elle ait une lettre à envoyer, mais son esprit réclamait silencieusement des nouvelles de ses parents, comme s’il avait pressentit quelque chose. Elle faillit donc se raviser et aller chercher du papier et une plume dans son dortoir, mais continua cependant son chemin. Elle pouvait toujours voir si sa chouette n’avait rien pour elle avant d’écrire une missive à ses parents.

    Le froid matinal était perçant et lui fit souffler des volutes d’air brumeux qui lui rappelèrent ce qu’elle aimait dans l’hiver. Le paysage gelé, comme mis sur pause pendant de longs mois, les joies d’hiver et les longues soirées au coin du feu. C’était cette atmosphère si particulière qu’elle attendait dès que septembre s’inclinait et que la mi-saison semblait ne pas se décider entre le chaud et le froid. Elle aimait les choses bien tranchées, l’été, l’hiver, là où les choses étaient bien définies. Le printemps et l’automne lui paraissaient bien trop capricieux.

    Erasmia gravit les marches de la tour, perdue dans ses pensées. Machinalement, elle compta les nombreuses marches qui s’étiraient devant elle sans relâche. Qu’est ce qui pouvait bien pousser les gens à compter les marches qu’ils montaient ? Et chaque fois, même s’ils savaient déjà pertinemment combien de marches se trouvaient devant eux ? Était-ce simplement une occupation comme une autre pour passer le temps lorsqu’on monte un escalier, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire ?

    Alors que la Serdaigle arrivait au terme de son ascension, le froid qui régnait dans la volière à cette hauteur l’atteignit et la fit frissonner, la ramenant à la réalité et lui tirant un petit cri de surprise qui se répercuta dans la salle des hiboux. Elle resserra une fois de plus sa cape et gravit la dernière marche alors que certains volatiles battaient des ailes, sans doute dérangés par son arrivée incongrue. Ne se doutant pas que quelqu’un s’y trouvait déjà, elle sursauta lorsqu’elle perçut un mouvement provenant d’une fenêtre où quelqu’un était accoudé. Pas de chance, elle qui espérait avoir un moment tranquille dans cet endroit particulier. L’élève présent s’était retourné, sans doute avait-il entendu son cri de surprise. Erasmia gênée se mit à rougir un peu, si tant était que cela se voyait sur ses joues déjà rougies par le froid et la montée des marches. Elle se croyait toute seule, sans quoi elle n’aurait pas poussé ce petit cri spontané.

    La Serdaigle et l’autre occupant de la salle s’observèrent pendant une fraction de seconde avant qu’elle ne se décide à prendre la parole. C’était un Serpentard qu’elle connaissait de vue pour l’avoir déjà croisé dans les couloirs ou dans la grande salle, et il semblait également surpris de voir quelqu’un à cette heure dans la tour des hiboux.

    Salut…, lâcha-t-elle sans trop savoir ce qu’elle était censée dire d’autre.

    Elle se trouvait dans une de ces situations non définies qu’elle ne maitrisait pas trop. Il n’était pas censé se trouver là, elle n’était pas supposée devoir parler à quelqu’un à cette heure si matinale et dans cet endroit que personne ne fréquentait d’habitude. Son esprit cherchait quelque chose à dire, mais elle ne trouva rien de bien intelligent.

    Je suis juste venue voir si ma chouette va bien… et si elle a quelque chose pour moi.

    Discours digne d’une Serdaigle intelligente, tu parles. Pourquoi fallait-il qu’elle ne trouve plus ses mots dès qu’elle était surprise par une situation qu’elle n’attendait pas ? A cet instant, elle se trouvait gauche et un peu stupide.
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Oscar Von Anderson

Oscar Von Anderson


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MessageSujet: Re: Puisque les lettres font les mots qui feront les lettres... [Erasmia]   Puisque les lettres font les mots qui feront les lettres... [Erasmia] Icon_minitime1Lun 17 Oct 2011 - 20:37

Oscar était perdu dans la contemplation du ciel. Et il y avait de quoi ! Certes il était un peu tard pour pouvoir admirer un véritable lever de soleil, mais l'horizon s'était quand même chargé de teintes chatoyantes. Là où on pouvait apercevoir le lac, on voyait naître du rouge foncé. Du pourpre et du carmin. Un peu plus haut du orange,vif puis plus doux. Enfin du jaune soleil, tournesol et poussin. Des couleurs brûlantes comme si le ciel prenait feu. Il lui semblait même voir un peu de vert feuille, là où le ciel redevenait bleu. Mais ca, c'était sûrement le fruit de son imagination.

Le Serpentard fut arraché de sa méditation rêveuse par un petit cri qui le fit sursauter. Un petit cri très différent des piaillements quasi incessant des hiboux. Un petit cri humain. Il se retourna aussitôt, autant surpris par le cri lui même que par l'idée qu'un autre élève ai trouvé le chemin de la volière par une heure si matinale. Entre les ailes et les plumes planant à travers la pièce, les volatiles ayant autant été surpris que lui, il pouvait apercevoir une jeune fille. Il attendit que l'agitation retombe, pour la distinguer plus en détail.
Elle était en réalité emmitouflée dans une cape comme frigorifiée. Elle était brune, plutôt jolie. Peut être un peu plus petite que lui mais c'était difficile de juger à cette distance. Son visage ne lui était pas totalement inconnu. Il l'avait sûrement déjà croisé. Ce qui n'était pas étonnant, Poudlard ne comptait pas tant d'élève après tout. Et entre les repas dans la grande salle, les cours inter-maisons et la salle commune, on faisait vite le tour de tout les élèves. Même parmi ceux des autres années ou des autres maisons. Pourtant, il avait l'impression que son visage lui disait véritablement quelque chose. Comme s'il l'avait croisé plus souvent que d'autres, ou qu'il lui avait accordé un peu plus d'attention. Cependant, il en était sur, elle n'était pas de son année. Il avait fait suffisamment de devoir pour ses camarades pour avoir en tête le visage de la majorité des élèves de 4ème année. Il était également certain de ne pas connaître son prénom, ce qui venait confirmer l'hypothèse d'une différence d'âge. Mais alors d'où pouvait-il bien... Non, il n'arrivait manifestement pas à mettre le doigt sur la solution. Il ne savait vraiment pas d'où il la connaissait.

La jeune fille sursauta en l'apercevant à son tour alors qu'elle franchissait apparemment les dernières marches de l'interminable escalier de la volière. Elle semblait aussi surprise que lui. Ce qui était plus que normal. La volière n'était pas le genre d'endroit à haut taux de fréquentation. Et encore moins un lieu habituel de rencontre. Surtout à une heure si fraîche, si tôt avant le début des cours. C'était plutôt le lieu où il ne se passerait sans doute rien de toute l'histoire de Poudlard.
Il se demanda, dans un éclair de fantaisie, si la jeune fille avait compté les marches. Cette pensée le fit sourire dans le vide, avant qu'il la balaye, comme s'il s'agissait que d'une futilité. Il tenta à nouveau de découvrir pourquoi son visage lui était un peu plus familier que d'autres mais fut interrompu dans ses recherches par leur sujet lui-même.

- Salut… entendit-il entre deux claquements d'ailes.

En réalité, la jeune fille semblait plus que surprise de le trouver là. Elle paraissait gênée. C'était assez... surprenant. Il n'avait pas vraiment l'habitude de mettre quelqu'un mal à l'aise. Sa présence passait en général plutôt inaperçue. Et l'on ne venait lui parlait que lorsqu'on le désirait réellement. Et du coup, il ne s'était encore jamais retrouvé à face à ce genre de situation. Et s'était tout aussi rarement trouver à la place de la brune. Et il pouvait compter sur ses doigts le nombre de fois où il avait été obligé de commencer une conversation pour éviter de faire face à un blanc désagréable. La plupart du temps, il faisait sa vie dans son coin sans mot dire. Si il était entre après elle, il l'aurait saluer puis sera aller faire ces petites affaires. Mais elle, elle restait figée là, comme dans l'attente d'un réponse.
Et à défaut de le comprendre, il percevait très bien l'embarras de la jeune fille. Il commença à ouvrir la bouche pour faire disparaître l'ange qui s'attardait un peu, mais elle le devança.

- Je suis juste venue voir si ma chouette va bien… et si elle a quelque chose pour moi.

Oscar referma la bouche et sourit. Finalement la jeune fille était plutôt courageuse pour avoir fait fuir l'ange malgré son malaise. Même si elle restait un peu maladroite, ce qui le fit sourire à nouveau. Il était temps de se reprendre. Et de lui répondre. Il se décolla de la fenêtre et franchit, en évitant les derniers oiseaux, les quelques pas qui les séparés.

- Je savais pas qu'il y avait autant d'élèves à fréquenter la volière de si bon matin. D'habitude je suis le seul à venir aussi tôt, alors tu m'as un peu surpris. Tu veux un coup de main pour retrouver ta chouette ? Elles ont tendance à être assez agitées au petit jour.

Il désigna la paille et les plumes qui voletaient, brasser par les mouvements d'ailes d'une chouette apparemment insomniaque. Il se retourna à nouveau vers la jeune fille en souriant, avant de lui tendre la main.

- Au fait je m'appelle, Oscar Christopher Nils Rafael Von Anderson, mais tu peux m'appeler Oscar.

Il se baissa vivement pour éviter un grand duc maladroit. Puis il se redressa, passa une main dans ses cheveux pour chasser quelques brins de pailles, avant de la tendre à nouveau à la brune.

- En fait, ca m'arrangerait même plutôt que tu m'appelles Oscar.
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