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 Derrière la bourrasque ne se cache que l'effronterie du temps [Erasmia]

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MessageSujet: Derrière la bourrasque ne se cache que l'effronterie du temps [Erasmia]   Derrière la bourrasque ne se cache que l'effronterie du temps [Erasmia] Icon_minitime1Sam 18 Sep 2010 - 18:23

Droite. Gauche. Droite. Gauche. La grande horloge de l'entrée répétait son manège incessant sans broncher. Juste. Calme. Vieille habituée de la course du temps. Droite. Gauche. Les pupilles d'Alice suivaient ce mouvement narcotique avec persévérance. Assise sur les marches de pierre froide du grand escalier, le visage au creux de ses paumes, les coudes s'enfonçant dans la chair de ses cuisses, elle patientait, concentrée. Sa robe se froissait sous elle, mais elle ne prit pas la peine de s'en préoccuper. Ses membres s'engourdissaient, la fraîcheur de l'endroit s'insinuait sous ses vêtements, sans compter qu'elle devait avoir l'air d'une idiote, plantée là en plein milieu de l'escalier, gênant le passage, mais elle s'en fichait éperdument. Les yeux grands ouverts, elle focalisait toute son attention sur cette horloge de malheur, qui rythmait sa propre vie sans qu'elle ait son mot à dire. Cela faisait 26 minutes, par exemple, qu'elle attendait devant cette antiquité. 1h34 qu'elle était sortie de la classe de potions, dernier cours de sa journée du jeudi. 37 jours qu'elle était rentrée à Poudlard pour cette nouvelle année. 4 ans et 37 jours qu'elle fréquentait cette école. 4 ans et 37 jours. Soit environ 1500 jours, si elle ne se trompait pas (ce qui aurait été impossible vu son talent pour le calcul mental). 1 500 jours donc. 36 000 heures. 2 160 000 minutes. Plus de 2 millions de minutes qu'elle arpentait ces couloirs, foulait ces dalles millénaires, s'asseyait à ces bancs en bois fatigué. Et parmi tout ce temps... combien ? 2 ? 3 minutes ? avaient servi à une conversation – pitoyable, en plus – avec Frank Londubat. Froncement de sourcils. Elle aurait voulu courir sur l'horloge en hurlant, la rouer de coups, la forcer à lui rendre tout ce temps perdu... Merlin qu'elle détestait cette fatalité oppressante.

Pour la première fois depuis qu'elle était assise sur ces marches, Alice releva la tête dans un soupir. Tout autour d'elle, l'agitation prenait de l'ampleur. Les élèves se pressaient vers la Grande Salle, affamés, bruyants. Exaspérants. Elle se leva, lissa à peine sa robe de jais, et descendit les marches lentement, baladant son regard au hasard du Hall. Resserrant sur elle les pans de sa cape, elle se dirigea d'un pas tranquille vers l'extérieur du château, pour trouver la paix qu'elle recherchait depuis un long moment, mais qui désertait toujours ces murs. Lorsqu'elle franchit la limite entre pierre et arbres, lumière et ombre, un vent glacial la saisit violemment, faisant voler ses cheveux derrière elle, dégageant ce beau visage poupin dévoré par le froid de l'automne. Ignorant superbement ces températures presque hivernales, la jeune fille poussa sa pérégrination jusqu'au Lac et ses eaux d'un calme fascinant. La nuit rôdait autour d'elle, quelques étoiles impatientes perçaient déjà la voûte céleste. Elle se félicita de s'être tant couverte et leva la tête pour admirer le ciel. Titubant comme une enfant, elle sourit à la lune et respira profondément. Tout était si paisible, une fois la nuit tombée. Elle pouvait entendre au loin des bruits étranges de créatures inconnues, sans doute terrées de la Forêt, et le vague murmure du vent du Nord qui sifflait dans les branches à moitié nues de arbres. Tout était pour le mieux. Le temps ne pouvait l'atteindre, ici.

Arrivée au bord du Lac, la jeune fille avisa le vieil arbre cabossé qu'elle affectionnait tant et s'y adossa, faisant face aux eaux sombres. Elle ferma les yeux. Le silence atteignit son cœur. Les odeurs de l'automne bercèrent son esprit. Le sommeil la gagna... Quand elle entendit un bruit briser le mutisme de la nature. Elle ouvrit les yeux, alarmée. Ses pensées allèrent d'emblée vers la Forêt et ses créatures de malheur. Se pouvait-il qu'elles prennent possession de ces lieux, ceux-ci une fois désertés par tout être humain ? Un vent de panique hérissa ses cheveux sur sa nuque. Elle se releva le plus silencieusement possible et osa un regard timide derrière son arbre. Un soupir, de soulagement cette fois. Elle sortit de sa cachette et s'avança vers la nouvelle venue, qui n'avait rien d'une goule ou d'une araignée quelconque. L'obscurité l'empêcha d'abord de discerner ses traits, mais cette personne semblait chercher quelque chose assidûment. Lorsque la distance entre elles se réduisit quelque peu, Alice reconnut tout de suite le beau visage qui se révéla dans un rayon de lune.

Erasmia, bonsoir. Tu as perdu quelque chose ?
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Erasmia Lewis

Erasmia Lewis


Âge : 35
Célébrité : Miranda Kerr
Crédit : Marlysa
Situation professionnelle : Commercante
Localisation : Chemin de traverse

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MessageSujet: Re: Derrière la bourrasque ne se cache que l'effronterie du temps [Erasmia]   Derrière la bourrasque ne se cache que l'effronterie du temps [Erasmia] Icon_minitime1Sam 12 Mar 2011 - 18:06

Ses yeux semblaient vouloir se fermer d’eux-mêmes, comme pour souligner leur inintérêt pour le cours auquel Erasmia assistait bien malgré elle. Il fallait bien avouer que le cours du professeur Binns n’était pas le plus passionnant donné au sein du château. Era aurait encore préféré être dehors à suivre le cours de soin aux créatures magiques, cours qui pourtant ne la passionnait pas. Certaines créatures avaient tendance à… lui faire peur. Comme quoi, tout le monde ne peut pas être Gryffondor sans peur et sans reproche…Ses paupières lui semblaient lourdes, comme faites de plomb, et elle avait un mal fou à garder les yeux ouverts. Sa voisine lui décocha gentiment un petit coup de coude pour lui signifier qu’elle devait être attentive à ne pas se faire voir par leur professeur. Grimaçant, elle mit ses coudes sous son menton, espérant ainsi que sa tête n’irait pas rejoindre immédiatement le banc qui semblait si douillet à ce moment précis. Comme elle aurait voulu pouvoir s’y allonger, sentir la douce chaleur du bois contre sa joue, soupirer…

Era n’eut pas le temps de finir sa pensée que la sonnerie retentissait bruyamment, la réveillant comme par magie. C’était son dernier cours de la journée, elle était maintenant libre de faire ce qu’elle voulait de sa soirée ! C’était un sentiment… grisant. Enivrée, elle sauta de son tabouret, rassembla ses quelques affaires et sortit à la hâte. Le sentiment d’étouffer lui prenait la gorge, il fallait qu’elle sorte, et vite. La Serdaigle ne prit pas la peine de passer par son dortoir, et se dirigea immédiatement vers la porte menant à l’extérieur, son sac de cours accroché à son épaule. Elle se mit presque à courir sur les derniers mètres, et lorsqu’elle franchit la porte du château, inspira une grande bouffée d’air pur avant de sourire largement, comme prise d’une ivresse instantanée. Elle se mit à rire, tandis que le vent fou jouait dans ses cheveux et sifflait à ses oreilles. Il faisait déjà nuit, son dernier cours se tenant juste avant le repas du soir, et quelques constellations d’étoiles se dessinaient dans le ciel nocturne. Avançant à vive allure, Erasmia avait immédiatement décidé où se rendre : le Lac. C’était un endroit qu’elle appréciait tout particulièrement, et la nuit, il était rendu sublime. Les ombres jouaient sur sa surface cristalline, dessinant des arabesques que rien n’aurait pu reproduire à l’identique. Elle se plaisait à croire que les ombres étaient des entités vivantes dont le terrain de jeu favori était le Lac de Poudlard, et elle venait souvent les observer. Ca aurait pu sembler ridicule, mais qui ne s’invente pas de petites histoires rien qu’à lui ?

La Lune se reflétait sur la surface sombre, comme voulant faire partie de la fête et ajouter sa touche bien à elle. Era sourit, et se posta face à l’eau pour admirer son immensité paisible. La vue qui s’offrait à elle la calma peu à peu, la délivrant de son oppression, tandis que le vent froid l’enveloppait entièrement. Elle soupira d’aise. Le vent faisait bouger les nuages, et leurs mouvements se reflétaient par des jeux d’ombre et de lumière sur le Lac. Era suivait attentivement la danse des ombres, quand elle entendit du bruit tout près d’elle. Se retournant, elle faillit sursauter, avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’un humain. C’était déjà plus rassurant qu’une créature sortie de la forêt. Soupirant, elle fut encore plus rassurée quand elle reconnut la personne qui lui faisait presque face à présent. Celle-ci s’adressa à elle de sa voix douce et posée.

Bonsoir Alice.

Erasmia ne comprit pas tout de suite à quoi la Poufsouffle faisait allusion. Perdu quelque chose… ? Puis, elle se rendit compte que son regard insistant sur le Lac et ses abords pouvaient très bien passer pour ça.

Oh. Non, je n’ai rien perdu… j’observais, simplement, répondit-elle avec un sourire.

La Poufsouffle lui rendit son sourire, ce qui encouragea Era à poursuivre la conversation.

Et toi ? Tu te promènes ou tu fuis quelque chose ? Ou quelqu’un ? ajouta-t-elle sur le ton de la taquinerie.
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MessageSujet: Re: Derrière la bourrasque ne se cache que l'effronterie du temps [Erasmia]   Derrière la bourrasque ne se cache que l'effronterie du temps [Erasmia] Icon_minitime1Dim 2 Oct 2011 - 22:12

HJ : MUHAHAHAH c'est du gros CACA ! Mais je dois bien respecter ma dead line, sinon je perds ma crédibilité tu comprends ! Alors : CACA DANS TES MAINS ! Fou

Erasmia Lewis. Délicatesse, charme et conviction en une personne rassemblées. Pas une seule fois Alice n'avait conversé avec elle sans s'émerveiller – avec une envie toute évidente – devant la douce assurance de la jeune Serdaigle. Par Merlin, qu'elle était jalouse de la facilité avec laquelle elle vous touchait dès qu'elle ouvrait la bouche ! C'était presque indécent de constater combien les dons étaient mal répartis entre les personnes. Fort heureusement, la jalousie ne faisait pas partie de ses lubies maladives, aussi Alice pouvait-elle prendre les choses telles qu'elles étaient, sans trop s'attarder sur ce qu'elle ne posséderait sans doute jamais. Elle sourit à la jeune fille, un peu perdue dans une sotte contemplation. Au sous-entendu de la question qui suivit, elle s'empourpra vivement : avait-elle entendu elle aussi quelque rumeur sur ses penchants amoureux, ou n'y avait-il rien qui justifiait la gêne d'Alice ?

N... non, rien de ce genre, bredouilla-t-elle, je te jure ! ajouta-t-elle avec une sorte de conviction désespérée qu'elle regretta aussitôt.

Elle sourit maladroitement et se tourna vers le Lac pour reprendre contenance. Ses eaux toujours paisibles extirpèrent les pensées paranoïaques qui traînaient dans son esprit. Bien sûr que non, Erasmia n'était pas au fait de ce qui s'était déroulé entre Frank et elle. A moins qu'il n'en ait parlé à ses amis, qui en auraient parlé à leurs amis, qui en auraient parlé à leurs amis, bref, à moins que tout Poudlard soit au courant ! Mais... & si tout Poudlard était au courant ? (Paranoïa on) Elle jeta un regard de panique vers Erasmia, qui fixait elle aussi les flots sombres, sans même se douter du délire psychotique se déroulant dans la tête de sa camarade. A la vue de ses traits paisibles, loin de s'apaiser, elle songea qu'elle préparait un sarcasme bien senti sur le fait qu'elle ne méritait pas Frank, ou sur celui que, question sociabilité, pour ne pas dire charisme, elle ne pouvait pas tomber plus bas & qu'elle devait arrêter de continuer à creuser. Ou bien encore allait-elle lui annoncer qu'il avait claironné dans toute l'école qu'il avait bien eu la petite Alice McArthur, cette prude si naïve & fade dont il avait supporté la « conversation » avec une difficulté titanesque. Ou bien cherchait-elle le bon moyen de lui annoncer qu'il avait changé d'avis, que c'est elle qu'il avait finalement invitée au Bal. Mais oui. C'était forcément cela ! Elle l'avait suivie pour lui parler en toute intimité. Comment pouvait-elle lui faire ça, alors que jamais Alice ne s'était placée en travers de sa route, qu'elle avait toujours admiré ses qualités ? Elle sentit la tristesse s'insuffler en elle comme une vieille amie, une compagne de route aux bras amers et au sourire éteint. Elle remarqua qu'Erasmia la regardait du coin de l’œil et tenta de retarder au possible le moment des aveux :

Tu sors de tes cours ? demanda-t-elle en désignant le sac de la Serdaigle des yeux.

Un autre sourire gêné. Un petit toussotement. Un lissage de pli dans la robe.
Avec ça, Erasmia allait vraiment se demander quel genre de personne fêlée elle avait en face des yeux...
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