Au clair de lune [Severus]

Il faisait nuit. Le Repas venait de se terminer. Séréna s’était dépêchée de sortir de la grande salle. Elle avait fait un saut au préalable dans la salle commune pour prendre sa cape. Dehors, il faisait froid et elle ne voulait pas tomber malade. Il ne manquerait plus que cela. Elle ne devait absolument pas manquer de cours. Elle traversa le hall d’entrée en courant. Elle ne fit pas attention aux autres élèves et du brouhaha qui régnaient autour d’elle. Les yeux qu’on lui lançait alors qu’elle courait presque. On pouvait bien se demander ce qui lui arrivait. Parfois, on devait la prendre pour une folle. Elle savait qu’il se faisait tard. Et que normalement, on n’avait pas le droit de sortir la nuit, mais Séréna en avait très envie. Elle se moquait bien de ce qui pourrait arriver. Tant pis si elle perdait des points ou qu’elle était puni par un professeur ou bien son directeur de maison. Elle voulait aller dehors.

Par chance, elle ne bouscula personne. Il faisait nuit noire. On voyait les lumières du château allumées. Il était impressionnant et magique. Il émanait de lui, une force, un pouvoir que personne ne pouvait briser. Il était majestueux. Il avait traversé les siècles et avaient vu des milliers d’enfants sorciers se succéder dans son enceinte. Séréna était fière d’en faire partie. Mais elle ne s’attarda pas davantage dans la contemplation du château, elle se remit à marcher un peu plus vite. Elle leva la tête et regarda la lune qui se trouvait haut dans le ciel. Elle était presque pleine. C’était la bonne saison et la bonne époque. Elle devait se dépêcher sinon elle raterait la naissance. Elle se mit alors à courir. Mais qu’est-ce qui lui avait pris de s’attarder comme cela à table. Elle serra sur ses épaules sa cape et rabattit le capuchon pour se protéger de la fraicheur de la nuit.

A bout de souffle, elle arriva enfin aux abords de la forêt. Elle avait fait légèrement attention à ce qu’on ne la suive pas. Elle n’était pas sure à 100% que personnes n’iraient la dénoncer. Elle n’écouta pas plus longtemps sa conscience sinon elle aurait fait demi-tour et se serait presque dénoncée, elle-même. Elle sourit légèrement. Elle se remémora, les nuits qu’elle avait passé avec sa grand-mère à rechercher les petits ingrédients magiques pour ses potions. Elle l’avait bien appris les bases et était fière de pouvoir les appliquer maintenant, seule sans son aide. Elle s’arrêta à l’entrée de la forêt et regarda en direction de la maison du gardien de chasse. Elle y voyait de la lumière. Elle trembla légèrement, peureuse quand même et s’engouffra dans la forêt. Elle sortit sa baguette magique et prononça :

-« Lumos »

Un filet de lumière apparut au bout de sa baguette magique. Celle-ci était en bois d’if et en son centre il y avait un crin de Licorne. Elle n’avait rien de particulier mais en tout cas, elle se souvenait très bien comment la baguette avait réagit lorsqu’elle l’avait prise en main. Décidément, elle passait son temps à penser au bon vieux temps. Serait-elle morose à ce point. Il lui manquait certainement des amis pour pouvoir se distraire et ne jamais ressasser le passer. Il fallait qu’elle remédie à cela. Elle avait bien trop pris l’habitude de passer son temps seule. Ce n’était pas bon du tout.

La forêt était inquiétante et elle avouait ne pas aimé se trouver ici. Elle frissonna légèrement et observa les alentours. Elle savait parfaitement ou elle se dirigeait. Enfin, dans la journée, elle savait. En ce qui concernait pendant la nuit c’était bien différent. Elle n’était plus du tout sure d’elle. Devait-elle avancer, ou bien tourner à droite. Elle s’arrêta, en fronçant les sourcils et jura.

-«C’est pas vrai. D’habitude, j’ai une bonne mémoire visuelle. Pourquoi faut-il qu’elle me fasse faut bon ce soir. C’était peut-être à gauche. Oui, c’est ça, je dois aller dans cette direction. »

Elle prit donc cette direction et s’avança aussi rapidement et discrètement que possible. Séréna était de moins en moins rassurée. Tout à coup, elle entendit du bruit. Elle se retourna et scruta les environs. Y avait-il quelqu’un ? Enfin c’était plus que probable. La forêt est habitée. Qu’est-ce qu’elle pouvait être bête parfois. Elle guetta encore un instant les alentours et haussa les épaules. Elle se remit en marche.