Le temps d'une missive... [Serena]

Aujourd’hui Séréna s’était levée à l’aube. Un bruit l’avait déranger dans son sommeil et de ce fait, n’avait pas réussi à se rendormir. Elle savait que la journée serait dure, dans ses conditions, mais tant pis. Elle se coucherait certainement plus tôt cette nuit. Elle repoussa les couettes et sauta au pied du lit. Elle se débarbouilla aussi rapidement et discrètement que possible, s’habilla et rejoignit la salle commune. Elle resta un moment assise sur le canapé devant la cheminée à regarder les flammes danser sous ses yeux. Ses pensées vagabondèrent vers d’autres cieux. C’est alors qu’elle se dit que cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas écris à sa grand-mère. Elle sortit sa baguette magique et d’un coup de baguette fit venir à elle papier et plume pour écrire sa missive.

Elle prit place sur la chaise accolée à une petite table et commença à écrire sa lettre. Elle laissa les mots couler sous sa plume. Elle n’avait jamais eu besoin de réfléchir à ce qu’elle allait pouvoir dire à Ténia. Elle savait toujours. Cela lui prit une bonne dizaine de minutes et au bout de cela, la missive fut enfin prête. Elle plia soigneusement la lettre et la mit dans l’enveloppe. Elle rangea par la suite, la plume et le papier. Comme elle ne voulait pas déranger ses camarades de chambrées qui dormaient et qu’elle avait besoin de sa cape, elle sortit de nouveau sa baguette magique.

-« Accio Cape »

En quelques secondes, sa cape se trouva dans ses mains. Un léger sourire sur les lèvres et elle sortit de la salle commune des Serdaigle. Elle se fit houspiller par le fantôme gardant l’entré de la salle mais elle s’en moquait bien. Elle venait de le réveiller et disait que cela faisait déjà deux fois en l’espace de quelques minutes. Elle ne comprit évidemment pas pourquoi, il disait cela. Elle ne pouvait savoir qu’un autre Serdaigle venait de sortir de la salle commune. Elle traversa tranquillement les couloirs de l’école, sortit du château et se dirigea d’un pas léger en direction de la volière. Entre temps, elle avait prit le temps d’enfiler sa cape et avait remonté sa capuche sur sa tête. Comme cela, elle dissimulait son visage.

Au loin, elle aperçut la volière. Là, des milliers d’hiboux étaient mis à la disposition des élèves pour qu’ils puissent envoyer leur courrier à leur famille ou ami. Séréna comme beaucoup d’autre élève avait un autre animaux qu’un hibou, ou chouette pour compagnon et du coup, elle utilisait ceux de l’école. Mais elle ne se plaignait nullement de Ramsès, son chat. Il lui rendait bien et l’aimait beaucoup. Elle prit une grande inspiration pour se donner du courage. Rien qu’à l’idée de devoir monter toutes ses marches, elle avait déjà le tournis. Elle soupira légèrement et commença son ascension.

Séréna n’avait même pas remarqué le rapace qui venait de s’envoler. Elle ne se doutait nullement qu’il y avait déjà quelqu’un là et encore moins une personne de sa maison. Elle n’aimait vraiment pas cet endroit. Il était impersonnel et fatiguant. Elle grimpait toujours les marches en marmonnant presque. Elle était perdue dans ses pensées, se demandant ou pouvait bien se trouvait sa grand-mère. Comme toujours, elle serait obligée de demander à l’hibou de la retrouver pour elle. Elle en était là dans ses pensées quand quelqu’un la bouscula.

-« Ahhhhh »

Par chance, Séréna ne tomba pas à la renverse, mais se retrouva allonger sur la personne qui venait de la bousculer. Le visage était toujours en partie caché par sa capuche. On ne remarquait que les yeux bleus profonds de la jeune fille. Elle regarda légèrement Alan et se mi à l’engueler.

-« Tu pouvais quand même faire attention ou tu allais !! »

Elle n’avait même pas remarqué la situation incongrue dans laquelle, elle se trouvait. C’est au bout d’une fraction de seconde que le rouge lui monta aux joues. Elle se sentit d’autant plus gêné qu’elle avait besoin de prendre appui sur lui pour se redresser. Oh mon dieu, il ne me manquait plus que cela. La journée commençait vraiment bien. Elle aurait mieux de ne jamais écrire cette lettre et encore moins de sortir. Elle se redressa le plus rapidement possible, ne préférant penser à rien. C’est seulement à cet instant que sa capuche tomba sur ses épaules, révélant sa longue chevelure noire qui lui tombait sur les épaules. Elle détourna le regard quelques instants et esquissa un léger sourire.

-« Ca va ? Rien de cassé ? Je suis navrée, je ne t’ai pas vu descendre. Je crois que j’étais perdue dans mes pensées »

C’est à cet instant précis qu’elle remarqua qu’elle avait perdu sa missive. Elle regarda autour d’elle mais ne la vie pas. Il manquait plus que cela. Il fallait qu’elle l’a retrouve le plus rapidement possible. Elle déploya sa baguette magique la pointant par mégarde en direction d’Alan.

D’ordinaire Séréna était plus attentive à son allure. Mais à cet instante présent, elle n’avait qu’une idée en tête. Il fallait absolument qu’elle retrouve la lettre qu’elle venait d’écrire pour sa grand-mère. Machinalement, elle avait sortie sa baguette magique pour utiliser la magie afin de faire revenir sa lettre vers elle. C’était bien plus simple. Mais il fallait qu’elle sache ou elle se trouvait pour pouvoir le faire. Parfois, la magie avait bien des inconvénients. Elle entendit Allan à demi-mots s’excuser. Elle avait vraiment l’esprit ailleurs. Sa missive était de la plus haute importance à son égard. Elle fut toute fois surprise par la remarque d’Alan et lui adressa un petit sourire pour s’excuser. Elle n’avait nullement voulu lui faire peur et encore moi, le menacer avec sa baguette magique. Elle marmonna quelque chose montrant qu’elle était confuse tout en ayant les joues qui rougissent.

Alan lui posa une question. Elle allait lui répondre lorsqu’elle constata qu’il s’était mis lui aussi à chercher quelque chose. Peut-être avait-il perdu un colis pendant leur choc. Elle n’avait pas souvenir qu’il porta quoi que ce soit à la main. Mais elle n’avait pas du tout fait attention à lui de toute manière. Sinon, ils ne se seraient pas percutés de plein fouet. Séréna tourna alors le dos à Alan, afin de voir de son coté. Elle avait monté du coup quelques marches pour voir, si sa lettre n’était pas tombée du coté du jeune homme. Elle ne savait plus quand est-ce qu’elle l’avait lâché. Avant, après la collision. Elle pestait intérieurement. Elle aurait du faire plus attention. Elle ne savait pas ce qu’il lui avait pris. Elle devait vraiment avoir l’esprit ailleurs.

Elle rentrait presque dans la volière lorsqu’elle entendit Alan appeler. Elle faillit ne pas y prêter plus attention. Mais il dit des mots magiques qui arrivèrent aux doux oreilles de Séréna. Elle sourit légèrement ravis qu’il ait peut-être trouvé ce qu’elle cherchait réellement. Elle vit volte face. Ses cheveux dansaient autour d’elle. Elle esquissa un sourire des plus magnifiques lorsqu’elle aperçut la missive qu’il lui tendit. Elle reconnut immédiatement son écriture. Elle se sentit d’autant plus soulager. Elle tendit sa main pour s’emparer de sa lettre. Il semblait surpris de constater qu’elle faisait partit de la même maison que lui. Elle le regarda attentivement de ses prunelles bleus azurs et reconnu immédiatement Alan Jones, joueur de Quidditch pour leur maison. Elle lui adressa un énième sourire.

-« Merci d’avoir retrouver ma lettre. Je crois que j’aurai pu mourir si je ne l’avais pas retrouvée. En tout cas, je suis ravie d été rencontrer. Même si j’aurais préféré que cela soit dans d’autres circonstances. Je sais qui tu es ! Qui ne connait pas les joueurs de Quidditch de sa propre maison. Quand à moi, je suis Séréna Hardwick . »

Elle leva légèrement son doigt tout en ajoutant.

-« Ne bouge pas, je vais poster ma lettre avant de la perdre à nouveau. » dit-elle en riant légèrement

Elle entra rapidement dans la volière sa cape volant autour d’elle. Elle s’approcha doucement d’un grand duc tout en lui marmonnant quelques trucs. Elle lui tendit la lettre et l’oiseau s’envola majestueusement dans les airs. Elle l’observa une fraction de seconde et plus sereine retourna vers Alan.

-« Voilà c’est fait !! En espérant maintenant que cela ne soit pas le Grand duc qui se perde en route. Enfin, j’en doute fort quand même. Nous pourrions peut-être redescendre. On ne va pas s’éterniser ici. Il faut quand même avouer que cela ne sent pas très bon. » dit-elle en faisant une légère grimace.

Sur ce, elle commença à descendre les marches. Puis s’arrêta pour voir si Alan la suivait. La jeune demoiselle avait complètement oublié de se nettoyer. Sa cape et sa robe de sorcière étaient encore sale.