Une rentrée inattendue... [Serena] [TERMINÉ]

Comme à son habitude Camil se réveilla après les autres, comme d'habitude il est en retard car il s'est rendormit et personne n'a voulu le réveiller de peur de son agressivité et de sa rancune. Tous les poufsouffles connaissent les réactions violentes et inattendu de ce brun d'où le fait que plus aucun colocataires ne souhaitent en être victime. Malgré le manque cruel de temps le poufsouffle ne dépasse pas la vitesse "lenteur", tel un paresseux se dirigeant vers l'armoire, il enfila son uniforme bien sûr chiffonné.

Son lit est similaire à son caractère et comme tous les matins celui-ci est couvert de parchemins plus ou moins noircit d'encre, la plupart sont des leçons révisées. Le reste des brouillons, des exquis de poèmes rayés et griffonnés à la lueur d'une flamme, dans lesquels Camil y déverse ses pensées, souvenirs, rêveries voir des fantasmes d'une autre vie. A son grand désespoir matinal quotidien, le brundinet doit, avant de faire son lit, le ranger pour cela il se baisse attrape la poignée de sa malle et l'ouvre en grand. D'une mine inquisitrice il racla tout le dessus du lit et déversa les papiers dans la valise puis cacha son trésor à sa place initiale. Agilement il arracha ses livres de cours de sa table de chevet et quitta le dortoir.

Avant d'aller en cours d'histoire de la magie son appétit l'entraîna vers la grande salle dans lequelle se trouve, à son plus grand bonheur, les restes de copieux de petits déjeuners de Griffondors, il extirpa deux tartines de pain, un verre de jus de citrouille et un fruit étrange. A présent le ventre plein il affronta les dédales de couloirs qui restaient impressionnant malgré les années, heureusement pour lui les raccourcit lui était familier ce qui lui permit d'arriver deux ou trois minutes en retard seulement, assez pour éviter l'heure de colle.

Comme pour très peu d'élèves la matinée passa rapidement vite, après deux heures avec le professeur Cuthbert Binns il passa une heure avec le professeur Silvanus Brûlopot, soins aux créatures magiques, la dernière heure de la matinée il l'a passa à la bibliothèque cherchant bouquins rares ou nouveaux puis se mit à travailler sur son cours de potion qu'il souhaitait approfondir. Midi sonna, dans les couloirs la cohue régnait et le bru ha anarchique assommait tout le monde, Camil choisit de faire le grand tour, celui qui passait par le cachot ce qui tombait bien car il souhaitait s'entretenir avec le professeur Horace Slughorn. A peine la lourde porte en chêne du cachot refermé le silence repris sa place de maître. Au pied de l'imposant escalier une autre porte entre bayée, plus légère celle-ci, d'où émanait quelques chuchotements des derniers élèves studieux qui quittaient avec hâte la salle. Alors que Camil pensait tout le monde sortit il bouscula une ombre chargée de bouquins....

Comme chaque jour, Séréna suivait son emploi tu temps à la lettre. Elle avait eu droit à divers cours, aussi intéressant les uns, des autres. Elle aimait étudier. Ce qui était normale pour une Serdaigle. Le choix peau l’avait attribué dans la maison des studieux, des érudits. Non pas que dans les autres maisons, il n’y ait pas d’élèves aussi brillant que les Serdaigle, mais cette maison était désignée pour cette caractéristique particulière.

La matinée touchait presque à sa fin. Elle la terminait avec ravissement ou presque. Séréna avait assisté à son cour préféré. Enfin, il fallait avouer qu’elle n’aimait pas trop la manière du Professeur Horace Slughorn d’enseigner. Il avait ses favoris et ne se gênait pas pour les inviter à des petites soirées préférées. Elle faisait bien sur partie du lot. Elle savait qu’elle devait cette chance au fait que son père soit diplomate et que sa grand-mère possède une boutique connu de potions au chemin de travers. Elle voyait bien dans le jeu du professeur. Il aimait s’entourer de personnes qui pouvaient ou qui pourraient un jour lui apporter quelque chose. Ce n’était même pas pour les valeurs de l’élève qu’il agissait ainsi. Enfin sauf dans d’autre cas, car elle savait que Lily Evans faisait partie de se groupe parce qu’elle avait de bonnes capacités en matière de potions. C’était sa petite chouchou.

Elle en était là dans ses pensées lorsqu’elle se rendit compte que tous les élèves venaient de sortir de la salle de cours. Encore une fois, elle s’était mise à trop pensée. Cela faisait plusieurs fois que cela lui arrivait, ces derniers temps. Elle s’était retrouvée dans une fâcheuse posture l’autre jour près de la volière à cause de ses pensées. Rien que dit penser, elle rougit de plus belle. Elle comprenait l’intérêt de Ciel pour ce jeune homme. Il fallait avouer quand même qu’il était plutôt beau et charmant. Enfin, elle secoua la tête pour remettre ses idées en place et se leva en emportant la pile de livre qu’elle avait réussi à emprunter au professeur. Elle voulait en apprendre davantage sur la matière des potions. Elle sourit à cette pensée.

Elle n’entendait plus ou à peine le son des voix des élèves qui avaient eu cour avec elle. Il se faisait loin. Même le professeur, avait déjà disparu dans ses appartements, laissant la jeune fille seule. Elle fulmina contre elle. La classe était dans la pénombre. C’était comme si la magie de l’école n’opérait plus. Les lumières étaient éteintes. Elle se maudissait. Elle s’avançait vers la porte de la salle de classe lorsqu’elle fut percutée de plein fouet. Avec les livres qu’elle avait en main, elle ne voyait pas vraiment ou elle se dirigeait et encore moins que quelqu’un venait d’entrer dans la pièce.

Elle se sentit propulser en arrière et tomba sur ses fesses. Les livres se retrouvèrent éparpillées autour d’elle. Il y en avait par tout. Dans sa chute, elle n’avait pas réussi à rattraper un seul des livres et encore moins elle-même. Elle était complètement interloquée parce qu’il venait de lui arriver. Qui pouvait par deux fois la bousculer en l’espace de quelques jours. Décidément, elle n’avait pas de chance cette année. Elle leva ses belles prunelles bleus sur l’inconnu et le regarda attentivement. Elle ne semblait pas le connaître Elle remarqua l’emblème sur sa robe de sorcier. Il était à Poufsouffle. Maison, intéressante ….

Elle soupira et se releva péniblement. Elle avait quand même du se faire mal. Elle fit une légère grimace et finit par se remettre debout. Elle sourit légèrement au jeune et l’apostropha de tout ce qu’elle pouvait et s’autorisait à dire.

-« Non, mais tu ne pourrais pas faire attention ou tu vas ?? Regarde maintenant dans quel état son les livres du Professeur. Comment, vais-je lui expliquer que je n’ai pas pu prendre soin d’eux. Certains sont très rare. Tu t’en rends compte j’espère. Et au lieu de me regarder comme cela, tu pourrais quand même m’aider à les ramasser et t’excuser quand même »

Encore une fois, Séréna s’était emportée. Lorsqu’elle se trouvait dans des situations des plus inattendues, elle n’arrivait pas à contrôler ses sentiments et encore moi ses réactions. Il lui arrivait de dire des choses qu’elle regretterait certainement par la suite. Elle avait la langue bien pendue.

Par le choc Camil perdu momentanément l'équilibre le fessant reculer de quelques pat, il passa sa main dans les cheveux de manière à leur redonner un coup de décoiffage mais surtout pour se remettre de cette collision. L'ombre, qu'il venait d'identifier comme féminin soupira et se releva péniblement. Elle avait dû se faire mal en touchant le sol, elle fit une légère grimace et finit par se remettre debout. Le Poufsouffle remarqua à son tour l'emblème sur la robe de sorcier : serdaigle. Connues pour leur érudit et leur profonde soif de savoir. Il s'intéressa enfin à l'ombre qui lui sourit légèrement avant de l'apostropher de tout ce qu'elle pouvait dire.

-« Non, mais tu ne pourrais pas faire attention où tu vas ?? Regarde maintenant dans quel état son les livres du Professeur. Comment, vais-je lui expliquer que je n'ai pas pu prendre soin d'eux. Certains sont très rares. Tu t'en rends compte j'espère. Et au lieu de me regarder comme cela, tu pourrais quand même m'aider à les ramasser et t'excuser quand même »

Camil au premier abord fut surpris de la réaction de son interlocutrice qui semblait s'être emporté plus qu'elle ne se l'autorisait à son habitude. Ensuite son égal un peu sur dimensionné voulu prendre la place et répondre à cette brunette à la langue bien pendue mais la raison, qui est toujours la meilleure des solutions, vînt au galop et freina ces ardeurs brûlantes. Pour toute première réplique Camil vota pour un sourire charmeur et une révérence ensuite il jugea qu'une approche diplomatique serait la bienvenue.

-« Je te présente mes excuses, chère Serdaigle, dans la pénombre et mon élan de savoir je ne t'ai pas vue. J'espère que tu n'as rien !? Pour ce qui est des précieux livres de ce cher professeur Slughorn je te propose de t'accompagner et de lui expliquer l'incident, j'acquiescerais toutes tes paroles quitte à porter la responsabilité des dégradations causées aux livres en totalités. »

Puis il se pencha, ramassa les quelques livres à sa portée, se releva avec douceur pour éviter tous petits désagréments, passa une main sûr sur les couvertures afin d'enlever les grains de saletés, les inspecta avec un oeil de lynx, releva la tête et finit par réellement poser les yeux sur son interlocutrice. Face à lui une jeune fille d'une année sa cadette, de longs cheveux noirs encadre un minois à la beauté naturelle, le plus remarqua est bien entendu ces yeux, bleus inqualifiables, et un sourire séraphique, le tout peint sur un fond au teint de porcelaine. Camil n'en revenait pas il crût qu'un de ces rêves venait de prendre vit, une inspiration débordante lui enflamma le cerveau, son coeur prit les rennes, il lui dicta de prendre un parchemin y de créer un poète ou de faire un croquis de cette jeune fille, sa muse. Mais sa raison encore une fois vînt avec ces gros sabots casser l'ambiance et lui coupa l'élan, lui rappelant les bonnes manières.

-« Ravissante apparition je me présente, mon est Camil Gabriel Druitt d'Edinburg, je suis le domestique des mots, le poète des interdits et l'illusionniste des sens de la maison Poufsouffle. » Il s'arrêta une seconde observa l'air interloqué de Séréna puis continua sur sa lancée, posant sa main sur le coin de sa bouche comme pour raconter un secret mais sans discrétion. -«Mais entre nous appelle-moi Camil. »

Il finit sa présentation par une autre révérence beaucoup plus théâtral cette fois et resta ainsi le temps que Séréna se présente à son tour.....

Séréna s’était retrouvée au sol et n’avait nullement le mouvement de recul de Camil. Chacun eu sa propre réaction à cet évènement. Nerveusement, peut-être ou alors pour se remettre de ses émotions Camil s’était recoiffé. Encore une chose que Séréna ne remarqua pas. Enfin, la jeune Serdaigle était plus en colère après le Poufsouffle parce qu’il n’avait pas fait attention ou il se dirigeait. Il fallait quand même avouer qu’elle ne voyait pas vraiment ou elle se dirigeait. De ce fait, elle était un peu fautive. Mais pour le moment c’était Camil le fautif à ses yeux. Séréna savait vraiment qu’elle avait été trop loin. Qu’elle avait engueulé le jeune homme à tort. Mais l’émotion de la collision devait y être pour quelques choses. Elle ne pouvait se douter que le jeune homme se retenait de ne pas lui dire ce qu’il pensait réellement d’elle. Elle se serait certainement sentie encore plus mal à l’aise qu’elle ne pouvait l’être à l’instant présent.

Camil fut plus malin qu’elle. Elle se retrouva déstabilisée devant le sourire ravageur du jeune homme et la révérence qu’il lui fit. Il s’excusait de cette manière. Mais en fait, ce n’était vraiment pas ce qu’elle attendait réellement. Que voulait-elle au fait ? Qu’attendait-elle de cet homme ? Puis il parla enfin. Il se voulut courtois et diplomate. Encore une chose qui piqua au vif la jeune Serdaigle. Elle se faisait avoir tout simplement, par cet homme qui fut plus malin qu’elle. Séréna en entendant ses paroles faillent s’étrangler de plus belle avec sa salive. Maintenant, il s’excusait réellement et voulait se dénoncer devant le professeur de potions. Ce n’était pas une chose qu’elle avait envisagé et en fait elle ne voulait pas en entendre parler. Pour elle, ce n’était pas réellement grave. Les livres pouvaient se réparer par un de magie. Il suffisait de trouver la bonne formule. Elle secoua légèrement la tête de manière négative et répondit au jeune homme. Séréna changea de ton immédiatement. Elle retrouva ses bonnes manières de filles de diplomates et pompeuses.

-« Je te sais gré de tes excuses et je comprends que dans la pénombre il était difficile de m’apercevoir. Je dois avouer que devant cette monticule de livre je ne savais ou je me dirigeait réellement. En ce qui concerne les livres, je pense qu’avec un peu de magie, ils redeviendront comme neuf. Nous ne sommes, nullement, obligé de nous rendre au près du Professeur de Potions. Merci encore de ton aide. »

Elle le vit alors se pencher pour ramasser quelques livres qui étaient à porter de lui. Pourtant avec un petit coup de baguette magique ils auraient pu ranger cela en quelques secondes. Il avait plutôt décidé de faire ca comme les moldus et de se salir les mains. Elle décida de l’aider et en quelques minutes finit par rassembler tous les livres éparses. C’est seulement lorsqu’elle se retourna vers Camil qu’elle remarqua que le jeune homme l’observait. Elle lui sourit tout naturellement. Nullement, de manière équivoque ou charmeuse. Séréna pouvait et était toujours naturelle. Elle ne se maquillait que pour certaines occasions. Elle ne se pomponnait pas non plus. Elle passait le plus claire de son temps dans les livre. La jeune fille n’avait nullement conscience de sa beauté et de son charme.

Séréna avait apprit en grandissant qu’elle était le portrait craché de sa grand-mère paternelle. Celle-ci était morte bien avant sa naissance. Elle avait pu voir un portrait d’elle dans leur maison en Ecosse. Il était vrai qu’elle lui ressemblait beaucoup. Hormis la couleur des yeux qui appartenait à sa mère, elle avait le même visage que son aïeule.

Comme Séréna aurait-elle pu imaginer qu’elle venait d’enflammer l’esprit de ce jeune homme. Il était vrai qu’elle ne faisait nullement attention aux garçons. Elle passait beaucoup de temps à la bibliothèque, aux abords du lac ou bien en cours. Elle ne faisait pas attention à ce qui se passait autour d’elle. Elle semblait vivre dans un autre monde. Elle lui sourit encore une fois tout en le regardant. Elle ne le détailla pas vraiment. Elle ne lui avait nullement taper dans l’œil. Il n’était pas vilain, mais ne semblait pas d’une beauté frappante aux yeux de la demoiselle. Il fallait dire que peut-être l’apparence n’avait pas d’importance pour elle. L’essentiel fut ce qu’il avait au fond de son âme, de son cœur, de son esprit.

Voilà qu’il se mettait à lui faire des compliments. Elle haussa un sourcil en entendant « Ravissante apparition ». Quel mot !! Pour la jeune Serdaigle cela cacha quelques choses. Qu’est-ce que Camil attendait d’elle ? Pour être interloquée, elle le fut. Quel était ces mots ? Camil ne se prenait pas pour n’importe qui. Il se voulait charmeur et sur de lui. Il s’imaginait que d’être poète pouvait enflammer le cœur de toutes les filles. S’il était bon encore peut-être que Séréna s’intéresserait à lui mais pour le moment, elle ne se moquait bien de lui. Elle le trouvait trop imbue de lui. Elle lui sourit de nouveau mais avec méfiance et lui répondit comme les usages le veulent.

-« Et bien Cher Camil, domestique des mots, poète des interdits et l'illusionniste des sens de la maison Poufsouffle, je suis ravie de vous rencontrer très cher. Je me présente en tant que Séréna Hardwick de la chère maison, tant aimé de Rowena Serdaigle. »

Elle aurait pu éviter de se moquer du jeune homme s’il n’avait nullement fait une autre révérence. Celle-ci semblait sur jouer et Séréna se mit à rire. Un son cristallin et doux s’échappa de sa gorge. Elle secoua légèrement sa tête faisant virevolter ses longs cheveux noirs autour de son visage angélique.

-« Je crois, très cher Camil, que vous en faites un peu trop. Vous vous retournez largement au ridicule. Vous me faites l’effet d’un clown. Mais au moins, vous avez réussi à faire passer ma colère et mon agacement. Pour cela, je vous en suis gré. Croyez vous que vous pourrez agir ainsi toute votre vie. Ou est-ce un genre que vous vous donner pour que l’on ne vous oublie pas. Mais dites moi, Camil que faites vous ici ? En ce qui me concerne, je sortais de mon cour mais vous …. Vous désiriez voir le Professeur de Potions. A mon avis, il est déjà partie se restaurer dans la grande salle. »

Elle s’empara de tous livres et commença à se diriger vers la sortie. Elle le regarda une fraction de seconde et pouffa légèrement. Allait-elle sortir et se rendre dans sa salle commune ou bien discuterait-elle encore avec cet énergumène pour savoir vraiment ce qu’il voulait. Pouvait-elle l’aide ? Les potions s’étaient son domaine après tout.

Séréna semblait avoir réussi à faire pouffer Camil. Qu’avait-elle donc fait pour qu’il en arrive à se stade là. En tout, cas il semblait légèrement différent. Du moins c’est ce qu’elle cru jusqu’au moment ou il ouvrit la bouche. Elle haussa de nouveau un sourcil et le regarda droit dans les yeux. Il semblait on ne peut plus sérieux. Comment un homme pouvait il croire à ce point à ses choses là. Après tout, cela pouvait arriver puisque qu’il y avait des cours de divination à l’école. Mais il se prenait pour quelqu’un d’important. Il lui donna l’impression que tout lui était du. Elle haussa les épaules et se dit qu’il fallait absolument qu’elle s’éloigne de ce cinglé. Avant qu’il ne lui fasse quelques choses. Elle n’aurait même pas le temps de sortir sa baguette magique, elle avait les bras encombrés par des livres. La prochaine fois, elle n’en prendrait pas au temps d’un coup.

Elle avait donc pris la direction de la sortie. Il fallait qu’elle s’éloigne absolument de lui. Elle ne lui répondit pas. Elle préféra se taire, sinon elle lui aurait dit ce qu’elle pensait encore plus de lui. Le premier contact n’était pas forcément le bon pour Camil. Il semblerait que cet excentricité, ne plaisait nullement à Séréna. Avait-elle peut de lui ? On ne saurait le dire ? Et elle n’y pensa même pas. Elle croisa ses yeux et leur regard s’accrocha une fraction de seconde l’un à l’autre. Séréna prit peur mais fut surprise à la fois, en l’entendant rire. Il se moquait d’elle. Le visage refermé, elle n’apprécia pas la plaisanterie. Jamais, on avait eu une telle attitude envers elle. Et sur le coup, elle ne savait comment réagir à cet énergumène. Comme pouvait-il exister des êtres pareils sur la planète. La bouche légèrement ouverte, elle était encore plus perplexe qu’auparavant. Il venait de s’excuser de son comportement.

-« Camil, je dois avouer que tu es un personnage hors normes et déconcertant à la fois. Tu es plutôt doué pour déstabilisé les gens. Et moi en particulier. Ce qui n’est pas si aisé habituellement."

Le sourire du jeune Poufsouffle rassura la jeune fille. Elle réussit à se décontracter légèrement. Elle se méfiait encore de lui. Il pouvait très bien jouer la comédie. Etait-il acteur ? Comédien ? Peut-être qu’il envisageait de devenir Clown en version sorcier. Cela pouvait être drôle ça. Enfin, non !! Au point de vue d’un Moldu oui mais pas d’un sorcier pur souche. Elle rit un peu en entendant la remarque concernant le Professeur de potions.

-« Effectivement, le Professeur oublie souvent de mentionner quelques faits et détails. C’est qu’il désire que nous les trouvions par nous même. Que nous pensions, magie, potions. Chose qui peut-être aisé ou non. Il faut bien connaître la matière et ne pas hésiter à consulter des milliers d’ouvrages. De la sorte, on est pas surpris des petits problèmes rencontrés lors de la fabrication d’une potion. »

Séréna avait parlé en connaissance de cause. Ténia Hardwick lui avait appris les ficelles et elle voulait montrer qu’elle avait bien tout compris. Enfin, c’était involontaire pour la jeune Serdaigle. Machinalement, elle sortait son savoir. Elle en était fière mais ne le faisait absolument pas exprès. Elle ne savait pas que Camil désirait refaire la potion qu’il avait raté la veille. Parce qu’il n’aimait rester sur un échec. Il fallait avouer que Séréna n’aimait non plus les erreurs et elle faisait tout pour ne pas en faire. Mais elle n’était pas infaillible. En fait, tout le monde se tromper. Elle avait même surpris le professeur de potions lui-même donner une information erronée pendant son cour. Bien évidemment, il ne s’en était pas rendue compte et du coup tout le monde avait raté sa potion. Enfin, pas tout le monde, puisque Séréna avait fait la sienne à sa manière. Elle sourit à se souvenir.

Séréna préféra le jeune homme qu’elle avait en fasse d’elle. Il était plus naturel. Elle aima cela. Elle avait plus l’impression de converser maintenant avec un être normal et non pas une monstre. Enfin, monstre était un grand mot quand même. La jeune Serdaigle était toujours égale à elle-même, lorsqu’elle n’était pas prise de cour. On pouvait la croire s’en intérêt mais sa beauté et son intelligence faisaient le tout. Pourtant, elle n’avait pas conscience qu’elle était jolie. Elle ne se trouvait pas particulièrement belle. Elle n’était pas vilaine en tout cas. Elle avait hérité de ses parents de belles choses.

Elle le regarda changer d’apparence sous ses yeux. Comme si Camil avait enlevé son masque. Elle haussa les sourcils et secoua légèrement sa tête. Une petite moue apparut sur le visage de la jeune fille. Elle se disait qu’à l’instant présent, elle devait toujours faire attention au Poufsouffle. Il avait l’air bien plus beau comme cela. Elle devait se l’avouer, il était quand même bel homme. Par chance, il était plus jeune qu’elle. Elle préférait les hommes plus âgés.

-« Pour être franche avec toi, tu devrais rester le Camil que je vois à l’instant tout le temps. Je pense que tu aurais bien plus de succès auprès de tout le monde et surtout des filles. Mais ne va pas t’imaginer que tu m’intéresses, d’accord ? »

Elle fut prise de cour. Il lui prit tous les livres des bras pour ne lui en laisser que deux dans les mains. Elle le regarda et sourit. Par cette expression, elle le remerciait sans rien dire. Les paroles parfois pouvaient être inutiles. Un geste, un regard, suffisaient amplement à exprimer ce que l’on ressentait à l’instant présent. Son tour ?? Il se prenait pour un magicien. Elle éclata de rire à gorge déployée. Il se prenait vraiment pas pour n’importe qui.

-« Ton tour ?? Tu te moques de moi, j’espère. »

Séréna haussa les épaules à la question de Camil. Elle n’avait pas vraiment faim à vrai dire. Le midi, elle mangeait très peu en général. Enfin, cela dépendait des jours. En tout cas, il semblait presque l’inviter à aller se restaurer. Mais la jeune femme pensait déjà à autre chose qu’à de la nourriture. Elle se souvint de la remarque qu’il avait faite quelques minutes auparavant concernant le Professeur de potions. Elle sourit intérieurement alors qu’elle se laissait guider dans les couloirs des cachots. Camil avait allumé la lumière avec sa baguette magique. La jeune Serdaigle s’arrêta en chemin et tira sur la manche du Poufsouffle.

-« Je suis curieuse par nature, elle parlait de quoi ta potion que tu désirais refaire en présence du professeur ? »

Elle lui fit un sourire forcé de manière à montrer qu’elle avait une idée brillante et bien meilleure que d’aller manger. Ses yeux pétillaient d’éclats. Elle attrapa Camil par le bras et l’entraina de force vers la salle de cours. Au passage, il laissa tomber les livres par terre. Elle poussa la porte de la pièce et poussa Camil à l’intérieur. Avec son sourire malicieux, elle sortit sa baguette magique :

-« Accio Livres »

Les livres revinrent vers eux et se posèrent sur la première table qui se trouvait à leur coté. Elle pointa sa baguette magique et fit venir à elle un chaudron et les quelques ustensiles nécessaires à une potion.

-« Tu ne m’as toujours pas répondu Camil. Elle parlait de quoi ta potion ? »

Camil se concentrait car retenir une dizaine de bouquins dans les bras et maintenir une baguette allumée afin de ne pas se perdre dans la pénombre confortable des cachots était plus acrobatiques qu'il n'y parait. Il faut bien l'avouer Camil avait horreur de louper un repas quitte à manger léger alors le fait que Séréna l'entraine dans la direction opposée ne lui plaisait qu'à moitié mais que pouvait-il refuser à sa nouvelle muse ? Docile comme un labrador il se laissa guider renversant tous les livres une nouvelle fois, la détermination de la jeune Serdaigle était déconcertante et très attendrissante jusqu'au moment où elle le poussa plus violament dans la salle de classe, il dût s'y reprendre à deux fois pour éviter une chute, les pierres apparentes au sol étaient souvent traitent. C'est ça d'étudier dans un vieux lycée ! Après une merveilleuse formule prononcée à la perfection les livres prirent place sur une table puis vînt un chaudron et quelques ustensiles bien utiles.

-« La potion à fabriquer est un antidote pour les pétrifiés, le principal ingrédient est la mandragore à maturité en poudre, le reste est basique et s'est exactement là que je me suis trompé. Il semble que j'ai loupé un zéro dans une des quantités ce qui à créé un réactif en défauts et donc l'échec de la potion. »

A la fin de son intervention il jeta un coup d'oeil rapide à Séréna qui semblait incontestablement absorbé par la vérification des calculs du Poufsouffle. Il sourit à l'idée même de la situation car malgré le fait que tous deux soit des chouchous du professeur Horace Slughorn, si celui-ci rentrait dans sa salle de cours et l'ai surprenait à faire une potion sans sa permission, la sentence serait terrible, à Poudlard le règlement est très clair et les sanctions encourues pour leur non respect également. Mais le brundinet s'en fichait pour une étrange raison, il était bien là, dans ces cachots sordides et froids en compagnie de Séréna, il ne souhaitait pour rien au monde être l'auteur de la rupture de ce moment agréable et intime.

Séréna n'était pas une serdaigle pour rien en quelques minutes tout le nécessaire à la fabrication de la potion était posée sur la table. Souhaitant prouver sa bonne volonté il décida d'allumer le feu sous le chaudron puis versa délicatement les premiers composants que lui indiquait la jeune femme, tous ces éléments trouvèrent leur place dans le bon ordre, au bon moment, sans aucune hésitation dans la voix Séréna dirigea son apprenti vers la perfection, Camil était bluffé.

Lorsqu'on bien occupé le reste devient superflu, le dernier geste fut réalisé par Camil fier et extrêmement reconnaissant envers Séréna, il boucha un flacon remplit de ça plus belle réussite. Il désirait plus que tout, à présent, remercier Séréna mais comment ?

-« Je te remercie sincèrement de m'avoir aidé, je dois reconnaître que tu m'as impressionné comment connaissais-tu tous ces trucs ? Une vraie pro des potions !!...Comment pourrais-je te remercier ? »

La pièce avait pris des aires de cuisine, il suffisait de fermer les yeux pour s'y croire une odeur subtile d'herbes aromatiques, ainsi que le charbon encore chaud ; les ustensiles à présent sales donnaient l'image des instruments de cuisines moldues et l'atmosphère naturellement gelée et peu accueillante était chaude, la vapeur d'eau en fumait la pièce légèrement, Camil se sentait tellement à l'écart du monde du dessus, un cocon duquel il aurait à jamais demeurer. La présence de Séréna y était certaine pour quelque chose, loin de lui l'idée ou l'envie de sortie avec cette jolie jeune femme, c'est avant tout une histoire d'inspiration, elle dégageait une énergie, un mystère magnétique qui captivait le jeune homme. Il était vrai cependant que l'atmosphère y était très particulière et les sens étaient en éveilles....

Séréna n’avait cure qu’elle soit la nouvelle muse de Camil. Pour elle, le plus important était le savoir et essayer de faire plaisir que jeune homme. Il devait absolument réussir à faire cette potion magique parfaitement. Elle n’avait pas fait attention à sa manière d’agir. Quand la jeune demoiselle avait une idée en tête, elle l’exécutait aussitôt et de plus avec entrain. Elle n’avait nullement perdue de temps et donc tout ce qu’il fallait pour faire une potion vint à leur encontre et se posèrent sur la première table. Elle sourit en entendant la potion qu’il avait fabriqué en classe. Celle-ci n’était pas trop compliqué à faire mais il fallait effectivement bien suivre les instructions à la lettre. Elle murmura pour elle-même, la position des ingrédients à mettre dans la formule, le temps de cuissons entre chaque ingrédients et aussi les couleurs varier que la potion devait prendre pour être parfaite. Cette chose faite, elle hocha la tête comme satisfaite de ce qu’elle savait. Elle était sure d’elle et de plus dans son élément.

Séréna se moquait bien qu’on la surprenne entrain de faire une potion alors qu’elle n’avait pas le droit. Le plus important à ses yeux étaient de réussir. La jeune demoiselle savait qu’elle pourrait toujours charmer le Professeur de potions. Elle avait un petit atout dans son arc. Sa grand-mère serait effectivement heureuse de venir l’aider. Du moins, c’est ce qu’elle sous entendrait au professeur. Elle pouffa à cette idée et regarda de nouveau Camil. C’est alors que le cour de potion put commencer. Elle était ravie de pouvoir l’aider. Elle se sentait bien et avait l’impression d’être à la maison. La bonne odeur des ingrédients cuisant délicatement ou plus fortement dans le chaudron. Elle guida Camil sans aucune hésitation et la perfection. L’obligeant à réduire ou augmenter le feu, à tourner sa cuillère dans un sens ou plus tôt dans un autre sens.

-«Tu sais, c’est très important de suivre à la lettre les indications. Les mouvements de cuillères peuvent paraitre inutiles mais elles ont vraiment un sens particulier qu’il faut suivre. Sinon, ta potion est raté. Il est vrai que dé fois dans les livres, les instructions ne sont pas très claires. Mais si tu as un doute un jour n’hésites pas, je pourrais peut-être t’aider ». dit-elle en esquissa un léger sourire.

Camil termina la potion tout seul. Il ferma le bouchon de son tube. Il semblait très fière de lui. Et bien évidemment, il pouvait l’être. Peu de personnes arrivaient à réussir cette potion du premier coup. C’était pour cette raison que le Professeur de potions la donnait à ses élèves. De cette manière, il pouvait faire le tri, des élèves intéressants ou non. Elle se souvint de la première fois qu’il leur avait dit de la faire. Elle avait à peine regarder le livre de potions. Car pour elle, il embrouillait l’esprit plus qu’autre chose.

-« Si on te demande comment je connais tous ses trucs, tu diras que tu ne le sais pas. Ce sont mes petits secrets et je ne peux pas les révéler. C’est un pacte que j’ai passé avec quelqu’un qui m’est très chère. Sinon, tu viens déjà de me remercier. Cela me suffit amplement. »

Elle rangea rapidement d’un coup de baguette magique, afin que l’on ne remarque pas que les choses avaient été déplacés. Même si les ingrédients avaient diminués en quantité, ce n’était pas grave. Avec un peu de chance, on ne remarquera pas le manque.

Séréna pouffa légèrement. La jeune demoiselle resterait aussi mystérieuse que possible. Il n’était pas bon de tout dévoiler. Elle trouvait sympathique Camil. Du moins, ce personnage là !! Elle se demandait s’il était apprécié de ses professeurs et camarades. Elle n’avait pas vraiment eu vent de l’excentricité du jeune homme. Mais il fallait avouer que Séréna, ne faisait pas très attention aux rumeurs. Elle fit demi-tour, s’empara de quelques un de ses livres et ressortit de la salle de cours.

-« Tu m’aides toujours à les ramener en salle Commune Camil ?? Ou dois-je m’en occuper toute seule » dit-elle avec un sourire des plus charmeurs.

La jeune demoiselle n’avait pas vraiment faim mais elle savait qu’ils avaient raté leur du repas. Peut-être qu’avec un peu de chance il y aurait quelques choses de bons à manger en cuisine.

-« Si on fait vite, il y aurait peut-être des restes du repas de midi encore aux cuisines. »

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