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 Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]

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Lily Evans

Lily Evans


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MessageSujet: Re: Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]   Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ] - Page 2 Icon_minitime1Dim 24 Mai 2009 - 17:54

Des échos grossiers percutaient les pierres de la bâtisse, générant des vibrations méconnaissables où toute loi phonétique se voyait enfreinte. Les éclats de rire se déformaient en cris exagérément déployés, agressant l’ouïe aiguisée de la jeune fille, épinglée à chaque murmure comme on se noue à la rêverie, les nuits brouillées de constellations égarées. L’étau auditif lâchait sur son cœur d’autres fantômes écorchés, obstruant son jugement, fourvoyant son être d’illusions fatalistes. Toute chose l’entourant l’avalait dans son propre néant. Insignifiante, si minuscule par rapport à l’hostilité, à la brutalité de ses émotions sauvages, incontrôlables mêlées au vérité énoncée par son meilleur ami. Chaque mot coulait encore dans sa tête comme de la lave incandescente, calcinant sa réflexion de malédiction ingérable, réduisant ses fragments d'attente en cendres charbonneuses. La poussière s’accolait à ses organes, la souillant depuis l’intérieur de Destinée engourdie. Les cloques de cette irradiation perçaient quelques uns de ses sens au point qu’elle se crut aveugle durant un instant. La migraine s’était amplifiée, aucun doute là-dessus. Mais peu lui importait sa santé. Sous la courbe de ses prunelles à demi éteintes, une silhouette gisait, pressée par milles ombres pourvues de serres laminant ses propres espoirs, déchiquetant ces songes escarbilles par escarbilles. Démonté par ses propres erreurs, il se refusait à la concevoir dans son espace. Il se refusait à endosser le rôle de la faucheuse. Car oui, par bien des actions, par bien des paroles, il dérobait à Lily bien plus qu’un sourire fugace ou qu’un instant de gaieté futile.

La rouquine récoltait la souffrance de son ami en de grandes bouffées nerveuses qui lui éventrait les dernières paillettes de leurs récentes retrouvailles. Ils partageaient toujours le même air et chaque molécule semblait chargée de sa détresse lancinante. Les particules oxygénées pénétraient dans la cage thoracique de Lily pour cogner contre chaque paroi qu’elles frôlaient, cherchant à l’éveiller d’une léthargie paniquée.
Mais il y avait toutes ces évidences d’un côté et toutes ces envies de l’autre. Elle était compressée entre l’un et l’autre à tel point que ses os émettaient des craquements douteux. Leurs résistances semblaient intermittentes et les assauts angoissants n’étaient pas du genre à faillir à la première lueur.

Cependant, face à elle, il y avait lui. Ce jeune homme tassé contre de la roche âpre, le visage enfoui dans sa propre perte, devant la contraction de son propre abandon, de son propre échec. Perdant toute trace de route, il boitillait sur un vide permanent, ne se hasardant même à prier pour sa rédemption. Il ne se jugeait pas assez honorable pour oser réclamer un quelconque bras, une quelconque accroche. Il semblait n’appartenir à aucune catégorie de personne, il était différent de tout. Il dénotait de chaque environnement, imposant aux yeux de la jeune fille sa seule personne, sa seule image. Tous les étés partagés semblèrent s’imposé à sa seule conception du bonheur et ils déferlèrent dans ses pensées sans aucune tentative de sa part pour les recueillir d’un creux de main. Ses souvenirs proches demeuraient des Soleils en mouvement éclairant chaque pan de son existence. Elle le revoyait clairement lui glissant des rictus incontrôlés par son flegme permanent, lui offrant ses rires percutant l’existence entière de la gryffondor. Lily suffoqua sous l’intensité de cet amalgame de sensations connues, vivaces et desserra sa cravate pour capter au mieux les démons torturant Severus. Séquestré dans sa boîte de pandore, que se passerait-il si la seule détentrice de la clé le délivrait ? Quelle autre malédiction s’abattrait sur eux ?

Il émit un gémissement à peine perceptible achevant le hoquet mental assommant la rouquine. Plus rien n’avait d’importance. Il était tout.

Lily se releva en appuyant ses paumes sur les dalles du Sol et d’un même mouvement, elle le rejoignit de l’autre côté de sa tranchée. Dans un premier temps, elle s’accroupit face à sa carcasse échouée pour en percevoir chaque composante. Elle attendit vainement la rencontre visuel qui aurait dû s’opérer dès son approche avant d’avancer une main incertaine vers sa chevelure couleur ténèbre. Ils ne discuteraient plus de tous ces virages mortels aujourd’hui. Lily en était sûre. Elle n’avait plus envie de cela, elle était fatiguée de rivaliser avec ce qui l’engloutissait. Elle voulait céder. Elle allait céder. Sûrement.

La texture de sa crinière jais chatouillait ses doigts tandis qu’elle s’appliquait à les caresser tendrement. Sa main gauche se posa sur son poignet laissant son pouce sillonner l’épiderme glacé du Serpentard en de petit cercle régulier. La jeune fille attendrit les spectres venimeux aux regards blanchâtres, aux prunelles aveugles et par ses gestes répétés, les démons ôtèrent leurs quenottes de son meilleur ami permettant à ce dernier de relever légèrement la nuque, d’écarter ses mains. Lily posa alors sa paume droite sur la joue du jeune homme en un geste exagérément lent, elle voulait s’enquérir de son accord avant d’effectuer ses rapprochements peut être trop intimes pour lui. Il ne rechigna pas mais continua de fixer inlassablement la surface rugueuse naissant sous ses pieds. Anéanti. Sous ses iris abîmées, Lily scrutait ce personnage au teint cireux, aux joues trop creuses qui lui rappela ce petit garçon maigre, isolé, embourbé de désastres immérités, perdu sous une masse d’atrocités, ingéré à un chagrin inexprimé. Il avait besoin d’elle. Depuis le début.

Je suis là. Je serais toujours là, Severus.

D’un battement de paupières, ses yeux furent emparés et il entremêla allégrement leurs deux êtres, nouant les filaments émeraudes à ses teintes obscures, évanescentes. Seulement pour cette fois, Lily en saisit la teneur, la profondeur et elle s’égara dans l’éclat émergeant de la nébulosité noircie, s’y accrocha fébrilement. La seconde d’après, elle se penchait vers lui dans un brouillon de sens inextricables. Aucune attache ne lui rappelait qu’elle était. Qu’elle possédait un corps, une enveloppe. Elle se sentait fumée, poudre qui, au prise d’une brise idyllique, s’épanchait sur la plus fragile, la plus tendre de toutes les créatures hantant un Monde corrompu.

Lily porta ses lèvres sur celles de Severus dans un mouvement furtif, incontrôlé. Elle goûta à l’insaisissable l’espace d’un ébouriffement cardiaque, l’espace d’un frisson convulsif. Un spasme la secoua et elle recula aussi rapidement qu’elle s’eut avancé. Son meilleur ami n’avait pas eu le temps de rejeter, d’accepter ou de répondre à la réaction imprévue de la rouquine qu’elle fût de l’autre côté du couloir tremblant de toute part. Accolée au mur, la gryffondor observait quelques étudiants de Serdaigle naître au bout de leur parcelle d’Univers. A quelques infimes secondes près, ces élèves auraient vu aussi ce baiser. Le groupe partagea la distance séparant la jeune fille du Serpentard. Durant cet interférence, les martèlements constants de son cœur la ramenèrent à son trouble et Lily posa ses doigts sur sa bouche à l’endroit où les picotements fourmillaient encore. La saveur de ce toucher courait inlassablement sur ses lèvres rendant la jeune fille un peu plus abasourdie, un peu plus éprise, un peu plus engloutie, un peu plus anéantie.
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Severus Snape

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MessageSujet: Re: Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]   Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 28 Mai 2009 - 21:56

Il gémit, perdu dans un océan brumeux, purulent de démons plus terrifiants les uns que les autres. Ils déchiraient son corps, son cœur, son âme. Le rendant à un état primaire où peur et angoisse se disputaient la place de maître. Le meurtrissant un peu plus à chaque seconde qui filait dans le néant. Douce torture. Horrible torture. Compagne errante de son existence. Alliée. Ennemie. Si présente et si absente en même temps. Elle pesait sur lui comme si elle tenait ses deux mains sur ses épaules, dans un geste à la fois doux et blessant. L’obligeant à rester assis sur le sol, la tête entre les mains, penché sur sa propre destinée.

Mais une main secourable allait peut-être le sortir de là. Elle flottait sur ses cheveux. Ses doigts s’emprisonnaient par moments dans sa chevelure noire mais ils continuaient à répandre une douce chaleur. Chaleur néanmoins trop faible pour éloigner la douleur qui glaçait son cœur. Un autre point de son corps s’alluma sous un contact. Son poignet droit fut soumis lui aussi à une chaleur plus que bienvenue. Elle se répandait en cercles sur son épiderme qui ne tarda pas à être la partie de son corps la plus enviable. Il aurait voulu pouvoir concentrer tout son corps sous ce petit point chaud qu’elle faisait naître en lui. Il se détendit inconsciemment sous cette caresse et laissa retomber ses mains sur ses genoux. Sa tête pendait toujours lamentablement. La chaleur ne se répandait pas jusque là. Ce manque fut comblé le temps d’un souffle. Une marque sur sa joue. Une source de bien-être posée sur son épiderme, à deux doigts de sa bouche. Puis des mots, bien trop doux pour lui être adressés. Et pourtant.

Il avait à peine relevé les yeux que des prunelles s’emparèrent des siennes. Et il sut qu’il était perdu. Mais après tout, elle était là pour le sauver. Elle était là pour lui. Rien que pour lui. Ses mains, ses yeux, son corps. Tout était si proche de lui. Elle était si proche de lui. Elle. Et lui. Là. Réunis. Encore et toujours. A jamais. Peut-être. Peut-être pas. Il s’en fichait. Il voulait pouvoir rester là, près d’elle, pour l’éternité. Pouvoir joindre en une seule unité leurs deux corps alourdis par la peine, le désespoir… Bien plus encore. Ses yeux reflétaient tellement de choses qu’il n’aurait su toutes les déchiffrer. Elle était de plus en plus proche. Etait-ce possible ? Il fronça les sourcils un instant. Lorsque…

Ce fut un effleurement. Moins que ça. Un souffle sur ses lèvres. Surprise et incompréhension. Mais pendant ce très bref instant, il ne fut plus qu’un être perdu. Son cœur s’emballa et menaça de tout rompre dans sa poitrine. Abandon. Il n’eut que le temps de percevoir la douceur de ses lèvres. Comme de la soie. Mais cette douceur était-elle réelle ? En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, elle s’était retrouvée à l’autre bout du couloir. Loin. Bien trop loin. Inaccessible. Perdue. Tremblante. Qu’avait-elle ?

Alors qu’il reprenait difficilement ses esprits, un groupe de Serdaigle pointa le bout de son nez et passa devant lui comme s’il n’existait pas. Pendant un bref instant, Lily lui fut cachée par les élèves. Il tortilla le cou pour la voir et se leva précipitamment, ayant peur qu’elle ne s’évanouisse avec le groupe qui commençait à sortir de son champ de vision. Mais lorsqu’ils disparurent, elle était toujours là, plantée contre le mur, comme si sans lui, elle ne pouvait tenir debout. Il déglutit péniblement, admirant sa silhouette de son regard. Elle laissa retomber sa main contre sa hanche.

Son souffle était saccadé et ses lèvres le chatouillaient agréablement. Il avait son odeur sur lui. Mais elle finirait par s’effacer. Il fit un pas en sa direction. Puis un autre. Tout son corps était appelé par elle et rien ne pourrait l’éloigner d’elle en ce moment. Rien ni personne. Trois pas plus loin, il marqua un temps d’arrêt. Ils étaient à nouveau seuls. Il reprit sa marche d’un pas plus vif, les yeux braqués sur elle, qui regardait le vide s’étendant devant elle.

Il se plaça contre le mur à côté d’elle. Sans savoir ce qu’il faisait, il se saisit de sa main. Elle se laissa faire sans s’opposer à lui. Mais ses yeux étaient toujours dans le néant, comme si son âme avait déserté son corps. Sans lâcher sa main, il se mit face à elle et chercha à capter son attention. Il ne pouvait s’empêcher de fixer ses lèvres et la douceur de celles-ci lui revenait constamment en tête. Avaient-elles la douceur de la soie ou celle d’une plume ? Il n’était plus sûr. Avait-il humé un parfum de lavande ou de rose ? Il fallait qu’il sache. Et pour cela…

Il lâcha la main de la jeune femme et recula d’un pas. Elle parut enfin se rendre compte de sa présence et releva les yeux vers lui. Voilà que leurs rôles étaient inversés. Tour à tour sauveur et âme en peine. Mais ils arriveraient bien à être heureux tous deux à un moment. Il se rapprocha d’elle et posa son front contre elle, la forçant à s’appuyer contre le mur en mettant ses deux bras autour de ses épaules, paumes contre les briques. A cette distance, l’émeraude de ses yeux lui parut plus belle que jamais. Pure et envoûtante. La chaleur que dégageait son corps allumait la moindre parcelle de son épiderme glacé par l’atmosphère du Château. Leurs souffles se mêlaient et achevaient leur course dans un corps qui n’était pas le leur. Son cœur battait définitivement trop vite. Et sa poitrine se comprimait sous un assaut d’émotions trop rapide. Il déplaça légèrement sa tête, l’arête de son nez glissa le long de celui de la jeune fille. Un éclair dans ses prunelles. Avant qu’ils ne ferment les yeux tous deux. Et que leurs lèvres se touchent pour la deuxième fois. De la soie…
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MessageSujet: Re: Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]   Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 28 Mai 2009 - 23:58

Mais tout se refermait en crochet contre elle. Les murs s’alignaient autour de sa carcasse, le plafond oppressait son crâne, le sol vibrait sous des ondes menaçantes. Les succubes nocturnes froissaient déjà l’air ambiant brandissant à raison des contrats annihilés, dévorant de leurs halètements constants les restes de certitudes à peine ébauchées. Les étoiles éperonnées que ce toucher avait subtilement déposées au creux de cette harmonie, de cet enchantement frôlant la perfection, éclataient déjà à l’intérieur. Les portions d’astres altérés criblaient de coupures l’entièreté de ce corps déjà grelottant. Les entailles de la Réalité permettaient au poids des convictions d’échouer sur l’abcès de désirs refoulés, d’Avenir amoché. Elle et lui ne pouvaient être. Elle ignorait continuellement ce qu’il était prêt à engager pour eux. Ce qu’il voulait lui céder et ce qu’il voulait lâchement lui voiler. Tant de logique pour autant de martèlements pantelant. L’émotion brimait ses prunelles dénaturées en quelques textures négligées alors que cette implacable rationalité l’éventrait à grands coups répétés. Egarée ici et là. Son arôme délaissait déjà le sien dans un ultime embrasement aérien engendrant artifices, scintillements avant de trépasser en quelques paillettes frétillantes à ces pieds serrés. Ce fut la fin. Cet instant se métamorphosait déjà en souvenir à peine dilaté. Est-ce qu’il lui dirait d’oublier ? Est-ce qu’il la fuirait à nouveau pour cette seconde audace de la journée ? Dans quelle douleur récente les avait-elle propulsé sans pensées avant-garde ?
Les desseins de la Nuit noire l’amenèrent déjà dans nombreuses divagations pourchassées au point qu’elle ne perçut de l’horizon que les teintes beiges délavées, couleur sable agglutinée à des remparts invisibles, imprécis pour des yeux nébuleux fixant le rivage sans atteindre la berge. Les promesses d’Océan flottaient autour de sa position, serment authentique l'entraînant dans le néant d’une noyade impérissable. Elle sombrait. Et elle avait su depuis le début que c’était la seule issue.

Puis, une ombre planant de part et d’autres. Quelques rayures obscures contaminèrent son épiderme perdu. Son sauveur n’avait pas loupé ce rendez-vous d’infortune, accidentellement présent pour l’avoir vu s’immerger dans une démence poisseuse. Et elle l’entendit plonger vers elle dans une longue respiration mouvant allégrement ce torse familier. Un contact abrupt. Plusieurs globules moisis giclèrent, elle expulsait le liquide accablant ses poumons. Réanimée pour mieux divaguer. Ils ficelèrent leurs prunelles dans cet ailleurs qui n’avait d’autre place qu’ici. Que là. Autour d’eux, plus un seul corps étranger, plus aucune molécule apprise. L’Univers ne se résumait qu’en cela. Tout déraillait avec cette même mesure déraisonnée alors qu’il caressait l’arête de son nez du sien. Ses paupières ne se refusèrent pas à gommer ce qui n’était déjà plus.

Il scella ses lèvres aux siennes prudemment, tendrement. Elle loupa plus d’un battement aortique mais elle ne rata cependant aucune de ses milliers d’oscillations bouleversées engourdissant son enveloppe ainsi que son essence. Une de ses mains délesta le mur pour rejoindre sa joue ajoutant du trouble à ce baiser transit obligeant son corps à se rapprocher du sien, forçant son autre bras à se plier, exerçant une pression amoindrie sur la palissade lui servant d’appui partiel. Il était presque contre elle et cette proximité aggravée rendait la charge se dressant contre leur bouche plus nerveuse, plus fébrile. La fougue était encore omise, ils demeuraient prévenants. Les choses s’étaleraient avec le temps. Oui, ils avaient encore tant de jours pour apprivoiser ces recouvrements artériels, épidermiques primitifs, bruts. Cette perspective permit à Lily d’accepter le retrait soudain de Severus.

Ils reprirent un peu d’oxygène, celui qui était naît de l’autre et se fixèrent un long moment sans ajouter un mot, un geste mais collectionnant affectueusement les regards à demi ébréchés de leur envie, de leurs sentiments. Son visage restait accessible, sa paume toujours posé sur sa pommette. Déjà en manque de toute cette fièvre, de toute cette douceur, Lily porta ses deux bras autour de sa taille et s’enfonça à nouveau parmi les anges couvrant les nuages de sa chemise. Il l'emmitoufla à son tour de sa pair de bras. Leur étreinte étroite souscrivait à l’un comme à l’autre les battements aliénés de leur cœur, tapant avec ferveur et hargne pour rejoindre celui logeant dans la poitrine voisine. Lily se mura dans ce bonheur muet, en savoura chaque infime picotement et elle l’aima inlassablement dans un de ses sourires dissimulés. Ils s'enlaçaient avec autant d'animosité qu'ils étaient compressés l'un contre l'autre. Puis elle s’écarta afin de rétablir le contact visuel avec ses deux prunelles luisantes de convoitise exaltée. Elle effleura du bout des doigts ses lèvres qu’elle avait un instant plus tôt goûter en s’empourprant malgré elle. Elle lui offrit, néanmoins, un de ces regards déterminés. Il fallait parler, il fallait qu’il sache ce qu’elle en pensait de tout ce brouillon de nouveauté. Mais quand elle voulut lui parler, sa voix se mua en silence égaré. Il était toujours si proche et si consumé. Ils glissèrent l'un vers l'autre à nouveau mais cette fois ci dans la même mesure. A l'aube d'un troisiéme baiser, de grands bruits les obligèrent à taire l'ensemble de leurs élans.

Des discussions animées les alertèrent définitivement de la présence inopportune d'intrus et d’un même mouvement, bien que moindre pour Lily au vue du mur se situant derrière sa frêle carrure, ils s’écartèrent suffisamment pour paraître décent et lier par une amitié respectueuse. Quelques élèves de Serpentard qu’elle ne connaissait pas passèrent sans leur accorder un seul regard. Il valait mieux d’ailleurs. Les troubles de ces échanges couraient encore sur leur visage à jamais confondu. Tout en ne détachant pas ses prunelles des ombres filantes, la gryffondor s’ouvrit à des songes proches comme lointains, frôlant les conséquences. A peine. Ses intonnations coulèrent enfin dans une longue langueur rauque.

Ca va être difficile de ne pas afficher notre… attachement lors du bal.

Elle s'autorisa un épanchement visuel de côté et s'y reperdit. Elle aurait aimé à nouveau s'emparer de ses lèvres, s'abimer de ces nouvelles sensations. Mais il ne fallait pas abuser des bonnes choses, ce n'était pas l'endroit et rien n'était établi. Non, rien n'avait été formulé, rien n'était encore exacte.
Que pensait-il de tout cela? Tout cela, étrange de confiné cette déferlance de sentiments à deux petits mots détaché de tout sens réel. Comme elle confinant l'Amour dans son concept le plus entier dans son être si minuscule. Engloutie par Severus Snape, Lily se demandait comment elle allait pouvoir à nouveau se passer de sa présence...
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MessageSujet: Re: Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]   Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ] - Page 2 Icon_minitime1Ven 26 Juin 2009 - 0:08

La lumière exposait ses mille couleurs derrière ses paupières fermées. Elle ne tarda pas à prendre toute la place et à chasser pour un moment les ténèbres qui grandissaient dans son corps. Il s’émerveillait de ce qu’elle arrivait à créer en lui. Il ne pensait pas pouvoir ressentir cet état de plénitude une fois dans sa vie. Il ne savait même pas que cela existait. Chaque teinte jouait à en divulguer une autre, toujours plus éclatante. Il pensa un instant qu’il rêvait. Cette volupté ne pouvait être réelle…

Mais Severus pouvait sentir le souffle de Lily sur sa peau et ses lèvres pressées contre les siennes. Tout cela était bien réel. Elle leva la main pour la poser sur sa joue et ses coudes se plièrent malgré lui, le faisant presque toucher le corps en face du sien. Il se retint à temps. Il ne fallait pas brusquer les choses. Il s’écarta lentement d’elle, quittant à regret ses lèvres pour fixer ses prunelles dans les siennes. Pendant un long moment, ils se contentèrent de se regarder, apprivoisant les regards de l’autre, ses expressions et cette lueur qui brillait au fond de leurs yeux.

Leurs corps se rapprochèrent pour se sceller dans une étreinte dont ni l’un ni l’autre ne voulait plus sortir. Née de ce besoin vital d’être en contact, elle apaisait leurs craintes et leurs doutes, face à un avenir incertain. Elle leur permettait de trouver un peu de chaleur et de réconfort, pour aborder les jours suivants. Severus se sentit soudain extrêmement faible devant cette puissance qui émanait de leurs deux corps. Tous ces sentiments étaient tellement intenses. Arriverait-il à rester vivant face à cela ? Désormais, il aurait la certitude qu’il ne pourrait plus se passer d’elle. Comment pourrait-il seulement penser à vivre sans elle à présent ? Elle lui offrait quelque chose que personne ne lui avait jamais offert avant elle. Et il avait eu l’audace de l’accepter. Mais en serait-il digne ?

Lily s’écarta un instant de lui et déjà sa chaleur lui manqua. Elle plongea ses yeux dans les siens mais ce moment ne dura que quelques secondes. Des bruits se firent entendre et plusieurs élèves – de Serpentard vu leurs uniformes – passèrent sans leur jeter un regard. Ils s’étaient écartés pour ne pas laisser transparaître leur complicité. Une fois disparus, Lily lui chuchota quelque chose et il fixa à nouveau son attention sur elle. Il acquiesça en silence, avant de prendre la parole. Un sourire jouait sur son visage.

En effet, je crois que je ne vais pas pouvoir m’empêcher de te serrer de très près… Enfin, s’il le faut, je pourrais toujours faire un effort. Mais cela risque d’être difficile.

Il sembla un instant perdu dans ses pensées mais il reprit vite la parole, ne laissant pas au temps le loisir de les séparer.

Non mais tu imagines ?! Toute une soirée sans pouvoir faire ça…

Il se rapprocha d’elle et saisit son visage en coupe pour l’embrasser. Il ne s’attarda qu’un instant mais cela fut suffisant pour qu’il soit envahi par son parfum envoûtant. Il aurait voulu pouvoir rester avec elle toute la nuit… toute la vie. Juste pour pouvoir sentir son odeur comme à cet instant précis. Et pouvoir contempler son visage comme il le faisait là. Il caressa lentement sa joue du pouce, son sourire jouant toujours sur ses lèvres. Il glissa sa main derrière sa nuque pour l’attirer lentement à lui. Il posa ses lèvres sur son front, à la limite de sa chevelure. Son odeur était encore plus forte là. Fermant les yeux, il murmura quelques mots, presque inaudibles.

Tu vas me rendre fou…

Il inspira à nouveau, laissant tout son être aux prises de celle qui l’avait attrapé. Elle ne pouvait pas savoir à quel point il était à sa merci. Tout ce qu’elle faisait devenait sacré et elle était devenue le centre de son univers. Comment faire pour être digne d’elle ? Et comment faire pour vivre sans elle ? Est-ce qu’une vie sans elle était possible ? La question n’avait même pas à être posée. Il raffermit un instant sa prise sur elle, glissant une main dans son dos, tandis que l’autre flânait toujours dans sa nuque. Il pouvait sentir le moindre de ses gestes et y répondait sans s’en rendre compte. Il finit par s’écarter d’elle, il fallait qu’ils parlent et il n’avait pas vraiment répondu à Lily lorsqu’elle avait tenté de le faire. Il se résolut à lui faire part de ses doutes.

Gryffondor et Serpentard sont deux Maisons ennemies depuis toujours. Je ne sais pas où nous allons…

Il hésita un instant, essayant d’éclaircir ses pensées.

Mais ce dont je suis sûr, c’est que je veux tracer cette route avec toi. Je ne sais pas ce que ça va donner et je n’ai pas envie de planifier quelque chose. J’ai envie de vivre l’instant présent avec toi.

Un autre moment de doute plana sur eux, tandis qu’il exprimait à haute voix ce qu’il ressentait. Mais il fallait qu’elle sache, il ne se voyait pas commencer quelque chose avec elle sans le lui dire.

Mais j’ai peur de la façon dont je pourrai être… face aux autres. Je sais que je suis différent quand des regards étrangers se posent sur moi… sur nous. Tu as bien vu comment j’ai réagi tout à l’heure. Je veux que tu saches que ce n’est pas à cause de ce que je ressens pour toi que j’agis de cette manière. Cela n’a rien à voir avec mes sentiments. J’en cherche encore la raison. Je ne suis pas sûr de l’avoir trouvée. Je crois que je n’ai pas été habitué à paraître heureux aux yeux du monde… et peut-être que c’est cela qui me freine. Que les autres voient mon bonheur.

Il la fixait intensément, sachant très bien que ses propos étaient décousus mais espérant qu’elle comprenait ce qu’il essayait de lui dire.

Excuse-moi, je ne m’exprime pas clairement ce soir…
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Lily Evans

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MessageSujet: Re: Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]   Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ] - Page 2 Icon_minitime1Ven 26 Juin 2009 - 12:36

Il était curieux d’observer avec quelle aisance, le temps se rendait malléable à souhait. Severus se mouvait clairement sous ses yeux et pourtant, il glissa sur ses lèvres avec une rapidité déconcertante. Juste le temps de saisir une parcelle de saveur, un toucher éphémère, quelques éruptions d’étincelles. Elle ne saisissait plus les bases de l’existence et s’emmêlait dans les interludes irrégulières de son pouls aliéné. Il s’appliquait à l’égarer davantage alors que la braise soutenait une paire de prunelles soulevée de milles aurores ensoleillées. Jamais, Lily n’avait pu apercevoir au creux de ses iris, autant d’idylle, d’aube enjouée. A l’opposé de ces comportements habituels, distant, précautionneux, il couvrait l’entièreté de son corps d’effleurement attendri et jetait sur son trouble, d’autres éclairs exaltés. Démantelée par la foudre, elle resta abrutie dans une euphorie inespérée et les grondements de l’orage grelottaient contre la moelle de ses os. Elle en tremblait. Elle en avait rêvé. Elle le vivait. Il lui parlait mais elle n’attrapait que de petites parties de ces paroles et les confondait aussitôt. Il lâcha son étreinte lui rendant de droit une portion infime de lucidité et elle se résigna à écouter attentivement ce qui s’ensuivait afin de se reprendre suffisamment. Chaque syllabe lui balançait un coup de pioche. Creuser leur nuage, perforer leurs ailes, l’attache du ciel était fugace, futile, infidèle. Lily trébucha sur les poussières nimbées de chimères discordantes et dans un sursaut d’effroi, elle s’empara de la main gauche de Severus, noua ses doigts si fort aux siens qu’elle en eut mal aux articulations. Puis elle retrouva un semblant d’apaisement au travers de ses yeux sombres, leur profondeur lui rappela à quel point ils se connaissaient, à quel point ils étaient liés. A quel point, ils s’étaient cherchés. Maintenant, désormais et pour après, elle ne le lâchera pas.

Elle s’empara alors de son autre main et la posa doucement, très lentement contre son cœur. Un endroit intime, une parcelle privée. Ce geste fut aussi étrange que naturel. La paume de Severus frémissait légèrement contre sa poitrine et alimentait un peu plus les trémolos cardiaques de la jeune fille.

Je n’ai jamais été aussi sûre de notre décision que maintenant. Je m’en fiche de savoir de quel maison on est issu, je m’en fiche de savoir où on va. Mais je ne veux plus me mentir, je ne veux plus me faire croire que tout ceci n’est que mon imagination.

Elle reprit les doigts de son meilleur ami et les ôta de son chemisier. La jeune fille posa sa propre main sur la joue lisse du Serpentard et en récolta quelques gemmes miroitantes. Les diamants roulaient au-delà de cette expression affectée pour l’atteindre et ils s’offrirent d’autres sourires solaires.

Je comprends… Ce que tu veux dire. Je ne suis pas du genre à aimer m’afficher, il nous faudra du temps pour apprivoiser tout ça. Inutile que d’autres s’emmêlent. Je pense que pour notre bien commun, nous essayerons de rester discret et muet.

Lily se rapprocha en se mettant sur la pointe des pieds de sorte à accéder à l’oreille du jeune garçon. Ses bras entourèrent son cou et elle se colla à lui pour lui chuchoter quelques mots.

Tant que tu me montres ton bonheur et que j’y participe, je tâcherais d’être compréhensive. Mais Sev’… Ne me donne plus l’impression d’être indigne de toi, d’être indigne de vivre.


Il la serra plus fort et elle aurait voulu mourir au creux de ses bras. Le serment planait dans l’air, les unissant à un dessein rassurant, emporté. Rusard, au lointain, rappelait aux étudiants encore présent de regagner leur dortoir. La nuit s’étalait au dessus de leur nouveau chapitre, dans leur regard apeurer. Ils allaient devoir se séparer. L’évidence les ceintura un peu plus et la tête de Lily se cala dans le cou de Severus. Elle y déposa furtivement un baiser comme elle l’avait maladroitement réalisé un peu plus tôt, sous l’ondée. Propulsant de la sorte, quelques picotements épidermiques causée par l’électrique velouté de ses lèvres. La marque de sa bouche vibrait sur la nuque de Severus, il en sortait quelques volatiles transportés. Le vacarme annonçait que les derniers élèves rejoignaient docilement leur dortoir obligeant Severus et Lily à s’arracher à leur étreinte.

Quelques filles de gryffondors s’arrêtèrent à leur hauteur et proposèrent à Lily de se joindre à elle pour regagner la salle commune. La rouquine déclina l’offre gentiment, prétextant une soudaine migraine. Elle devait de ce fait, passer par l’infirmerie avant toute autre destination. Il était vrai que son mal de tête, bien que partiellement secondaire durant leur déclaration impromptue, se faisait envahissant. La bande de filles lorgna sur Severus et Lily comprit qu’elles n’avaient qu’à demi gober son excuse. Mais peu importait. Ce genre de ragots se colportait déjà depuis un bon moment. L’une d’elles avant de filer lui demanda si il était vrai que Potter l’avait embrassé, un détail de sa journée qu’elle avait déjà bien balancé. Elle nia la question et reporta son attention sur son meilleur ami alors que les gryffondors battaient en retraite.

Tu devrais peut être regagner les cachots. On est plus près de ta salle commune que de la mienne… Dans quelques minutes, Rusard ne va pas se priver de nous décapiter si nous restons ici…

Lily ne lui proposait pas de rester. La dernière fois, cela avait fini en fiasco assuré. Elle ne voulait pas reproduire le schéma. Quelques autres étudiants défilèrent encore forçant la jeune fille à s’exprimer plus bas.

Tu vas me manquer… Horriblement.

La douleur crânienne empiéta sur sa souffrance mentale et elle ferma le décor à l’aide de ses paupières. La fatigue pointa. Emotionnelle. Physique. La journée avait été énigmatiquement prenante. Potter et puis Sev’. Severus et tout ce qu’ils avaient clarifié.

Je vais passer par l’infirmerie donc… On doit dans tous les cas regagner le hall…

Elle aurait aimé prendre sa main mais ici, ils étaient exposés. Ici, démarrer leurs Amours interdits. Mais ça ne l’effrayait pas. Elle l’aimait dans ce pêché. Elle l’aimait dans ce nouvel Eden. Il ferait d’elle une Eve bafouée. Peut être. Mais tout le reste leur appartenait loin, à l’abri des autres. Il y aurait sûrement d’autres murs, ceux qu’il poserait, ceux que les circonstances édifieraient. Mais peu importait, même si elle s’ouvrait le crâne sur l’un d’eux. Elle voulait respirer ça. Elle voulait être sienne. Quitte à se butter à la brique. Elle était prête. Prête à tout.
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Severus Snape

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MessageSujet: Re: Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]   Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ] - Page 2 Icon_minitime1Lun 20 Juil 2009 - 16:41

Le cœur de Severus manqua plusieurs battements quand Lily s’empara de sa main droite pour la poser sur son cœur. Il sentit alors la moindre des pulsations dont il était traversé. Ce son au creux de sa main était tout simplement magique. Il écarquilla les yeux, et se concentra sur ce qu’il ressentait dans sa paume, comme si rien d’autre ne comptait. Un battement. Boum. Un autre battement. Boum. Son battement était régulier malgré son souffle légèrement erratique et semblait transpercer tout son être. Il semblait se répercuter en lui, se frayer un chemin entre leurs deux corps et imposer son rythme au sien. Leurs cœurs battaient à présent en harmonie. Malgré que cela ne dure qu’un instant, Severus s’émerveilla de ce nouveau sentiment qu’elle arrivait encore à faire naître en lui… Elle retira sa main mais il avait toujours l’impression de sentir une pulsation dans sa paume.

Elle posa alors sa main sur sa joue et il planta ses yeux dans les siens, voyant son trouble et sachant qu’elle percevait le sien également. Ils étaient connectés plus qu’ils ne l’avaient jamais été. Il la connaissait presque parfaitement. Du moins le pensait-il même s’il savait néanmoins qu’il n’aurait pu la connaître parfaitement. Elle ne cessait de l’émerveiller tous les jours un peu plus. Souvent, il se demandait comment elle s’y prenait. Il lui sourit alors qu’elle s’avançait pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Son souffle vint caresser son lobe et il ferma les yeux un instant. Le corps de Lily se colla au sien tandis qu’elle tendait le cou pour atteindre le creux de son oreille. La pression de son être contre le sien le fit tressaillir. Il pouvait sentir le moindre de ses mouvements, le moindre de ses souffles, la moindre de ses palpitations cardiaques… Il posa ses mains sur ses hanches pendant qu’elle lui parlait tout bas.

Chaque mot qu’elle prononça lui alla droit au cœur. Il ne répondit rien. Il préféra la serrer plus fort contre lui. Pour lui montrer qu’il avait compris ce qu’elle avait dit. Et pour lui montrer qu’il tiendrait la promesse qu’elle avait lancée entre eux. Les mots raisonnaient dans sa tête, et il comprit qu’elle avait montré là une de ses peurs. Ne me donne plus l’impression d’être indigne de toi. C’était plutôt lui qui était indigne d’elle en agissant de la sorte. Il se jura d’essayer de tout faire pour être digne d’elle. Elle ne méritait pas de souffrir. Surtout à cause de lui. Il inspira son parfum et s’en délecta. Il aurait pu rester comme ça plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs nuits… Mais Rusard, compagnon de la nuit à Poudlard, rappela les étudiants pour qu’ils regagnent leurs dortoirs. Severus grogna de mécontentement. La nuit les séparait. Il eut envie de prendre Lily par la main et de l’emmener dans un endroit où on ne les trouverait pas. Juste pour pouvoir rester avec elle. Alors que son esprit traçait déjà un chemin pour s’y engouffrer loin de tout et de tous, la jeune fille déposa un baiser dans son cou, le faisant revenir à la réalité. La douceur de ses lèvres sur sa peau l’accapara tout entier et toute son attention fut attirée vers ce point précis de son corps. Le reste de son être n’existait plus. Il lui semblait qu’à part cette parcelle, rien d’autre n’importait.

Ils finirent par s’écarter, contraints et forcés. Des filles rouge et or passèrent près d’eux mais Lily trouva vite une excuse pour ne pas les accompagner. Il s’inquiéta lorsqu’il l’entendit parler de migraine en fronçant les sourcils. Il n’accorda plus aucune attention aux jeunes filles qui les regardaient de travers et n’entendit pas plus ce qu’elles leur jetaient avant de s’éloigner. Lily tourna la tête vers lui pour prononcer quelques mots. Il acquiesça lentement. Il voulut prendre ses mains dans les siennes mais les élèves qui passaient à proximité l’empêchèrent d’exécuter ce geste. Il se contenta de se rapprocher de manière infime d’elle alors que les mots qu’elle prononçait l’atteignirent de plein fouet. Tu vas me manquer… Il la vit fermer les yeux à la suite de ces propos et il en profita pour avancer sa tête proche d’elle, mais néanmoins à une distance acceptable pour quiconque les fixerait.

Tu me manques déjà.

Elle rouvrit les yeux et le fixa, un sourire jouant sur son visage. Il releva faiblement un coin de sa bouche alors qu’elle reprenait la parole, d’un ton toujours proche du murmure. Il acquiesça à nouveau et commença à marcher.

Allons-y.

Ils se mirent en route, à pas lents, comme s’ils pouvaient encore retarder le moment imminent de leur séparation. Tout en avançant, leurs bras se frottaient, assurant leur présence mutuelle à l’autre. Severus maudit encore une fois tous ces regards qui l’empêchaient de la toucher et de lui tenir ne fut-ce que la main. Ils ne parlaient plus et le Serpentard vit arriver le Hall bien trop vite. Ils débouchèrent sur la salle et furent assaillis tous deux par le bruit des étudiants retournant dans leurs dortoirs, par le bruit des conversations, par le bruit de pas… Eux qui avaient su créer une bulle de calme et d’intimité autour de leurs deux corps furent replongés violemment dans la réalité. De manière brutale. Severus remit immédiatement son masque de froideur et ses lèvres s’étirèrent jusqu’à ne former qu’une mince ligne blanche. Ses yeux firent un aller-retour entre la masse d’élèves et Lily, se perdant dans un horizon brumeux. Il n’était pas question qu’il quitte la jeune fille de cette façon. Il n’avait pas envie de lui dire au revoir de manière impersonnelle et froide en raison de la présence des autres. Ce n’était pas ce qu’il voulait.

Il s’écarta du passage en se mettant contre un mur pour laisser circuler le flot d’élèves. Lily s’écarta avec lui. Il lui jeta un regard et vit qu’elle fronçait les sourcils et crispait les mâchoires. Elle devait avoir très mal à la tête et cette ambiance n’allait pas l’aider à aller mieux. Elle devait se rendre de suite à l’infirmerie. Mais ils répugnaient tous deux à se faire leurs adieux. Attitude stupide en elle-même puisqu’ils se verraient en cours le lendemain. Mais en ce moment, ni l’un ni l’autre ne pensait de cette manière et c’était compréhensible. Severus se pencha vers elle, autant pour se faire entendre d’elle parmi ce bruit que pour ne pas permettre aux autres d’écouter ses propos.

Si tu veux, je t’accompagne à l’infirmerie…

Sa phrase resta en suspension dans les airs pendant quelques secondes, le temps qu’elle arrive aux oreilles de sa compagne qui finit par lever les yeux vers lui. Il abordait toujours son masque imperturbable, ne désirant pas que quelqu’un saisisse la vague d’émotions qu’elle avait lancée en lui et qui renversait tout sur son passage. Il attendit sa réponse, la bouche sèche. Elle n’avait qu’un mot à prononcer.
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MessageSujet: Re: Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]   Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ] - Page 2 Icon_minitime1Lun 20 Juil 2009 - 20:36

Les crachotements fusaient de toute part alors qu’entre leurs deux corps, la toile s’allongeait déjà. Le filet revêche, tissé par d’autres arachnides exigus, les expulsait lentement vers les principes, les conditions, la Réalité. Et comme toujours, il fût le premier à se soumettre aux Lois des Tarentules, leurs crocs découpaient déjà les parcelles de son épiderme aux endroits exactes où Lily l’avait effleuré, consumé. Comme si rien ne s’était produit, comme si ces pans de sa peau étaient interdits. Leur tendre souvenir était partiellement omis, sommairement rangé dans un lointain particulier. Il laissait les araignées s’immerger à même ses aortes et elles défaisaient bien plus que ce que la situation exigeait d’eux. A même ses traits, les sentiments périssaient. Plus de passion pour éventrer son expression, le vide compactait sa chair en amas glacé, immaculé de dédain assuré. Les craquelures démarraient déjà et la rouquine pouvait désormais palper le revers de l’Idylle. Les apparences entamaient sur son être la décomposition de son assemblage. C’était le début mais pourtant, elle sentait très clairement ce qui pourrait lui arriver. Autour de ses membres, les pièces se délimitaient et elle devenait un puzzle complet. Pour l’instant, rien de très sérieux en soi mais il faudrait être vigilant. Lily pourrait perdre de ses éléments en chemin. Elle perdrait d’elle-même. Néanmoins, le moment n’était pas à déplorer les éventuelles conséquences. Il était trop tôt, il y avait trop d’euphorie pour y porter ne fusse que la plus étroite pensée. Aussi, elle repoussa d’elle-même les mygales grimpant, traçant au fusain les parties qui pourraient s’user, chuter. Il aurait été plaisant de faire de même avec l’étoffe qui les séparait durant leur trajet mais les ciseaux n’étaient pas en sa possession et son ami ne semblait guère vouloir les émousser pour l’heure. Elle pouvait comprendre.

D’un hochement de tête, elle adhéra à sa proposition. Le moment n’était pas propice à des adieux apathiques. Sa carence ne pourrait se résoudre si ils se quittaient de manière abrupte. Digéré l’impersonnel, même lui n’en était pas capable. Au-delà des reflets marbrés qu’il renvoyait, il y avait ces flambeaux abrités ondoyant sous la coupe de ses heurts. Ceux que le Temps avait projeter sur leur relation et toute cette confusion qui ne voulait se décoller malgré les derniers évènements. Cependant, toutes ces choses ne pouvaient prendre forme en quelques croquis maladroitement menés. Il leur faudrait apprivoiser, accepter, comprendre et surtout se donner. Se donner à ce qui s’avancer. Vulnérabilité, fragilité. Quelques notions avec lesquelles ils flirtaient en permanence, surtout lui mais qui pourtant semblait l’effrayer. Peu importait, elle sera là pour le guider par delà ses troubles.

Ils se glissèrent vers l’escalier d’un même mouvement, se mêlant à quelques groupes d’étudiants. Aucun mot ne s’échappa de sa gorge. Les lettres avaient du mal de s’articuler dans sa boîte crânienne. Le démon s’y abritant se délectait de ses neurones avec une avidité peu commune et son territoire s’étendait désormais de sa tempe gauche à sa tempe droite sans aucune réserve. Difficile pour elle d’analyser la moindre chose à ce stade. Elle percevait à peine le sol se déroulant sous ses orteils. Seule la proximité de Severus lui permettait de se diriger vers le lieu convoité. Sans ce radar thermique, elle aurait pu aisément atterrir dans la grande salle voir même à la bibliothèque. Compressée depuis l’intérieur, elle faillit ne pas reconnaître l’infirmerie. Dans un sursaut néanmoins, elle se tourna vers son meilleur ami et lui articula avec difficultés quelques paroles qu’elle murmura d’une voix chétive.

Attends moi ici…

Elle pénétra ensuite seule dans la salle où les odeurs fortes révélaient décoction robuste et remède musclé. Madame Pomfresh jaillit aussitôt comme si elle avait détecté d’emblée la crème qui engluait d’une même mêlée le cerveau de Lily. Après un rapide examen, le verdict s’abattit et comme cela n’en fut pas surprenant, la jeune fille avait de toute évidence prit froid. C’en était suivi inéluctablement une migraine tenace qui se résoudrait néanmoins par une préparation liquide concoctée avec soin. Le goût nauséabond souleva le cœur - déjà fort brouillé – de la gryffondor à tel point qu’elle en eut la chair de poule et le teint plus blafard que jamais. Elle sortit du lieu vaseuse, épuisée et altérée par la masse émotive de cette journée. Severus n’avait pas bougé d’un pouce et sans ajouter une seule syllabe, pas même un soupir, ils s’éloignèrent suffisamment pour ne pas être remarquer de la guérisseuse. Isolés dans cette partie de la bâtisse, ils savaient que l’inévitable guettait, tapis au creux de leurs entailles.

Lily dont l’esprit était lacéré par la maladie, craquela son visage sur une expression affligée puis courba la nuque forçant ses prunelles à accrocher le bout de ses pieds. Comme il était douloureux de déposer les éclairs à même le plancher pour les laisser refroidir dans l’opacité d’une Nuit sans comètes. Les foudres redeviendraient charbons, alourdissant la poitrine, crachotant une suie plus noire que la terre au-delà de leurs poumons ensevelis. Cracher la pluie, expulser les débris fertiles de sensations à peine considérées, tousser la Mort dans sa plus plate forme, la plus vraie. Celle d’un Amour en attente, celle de l’incertitude. Aller rêver à d’autres Soleils alors que la Lune calcine bien plus que ses terreurs. Se réveiller en se disant que l’antérieur n’avait été que collection de bribes affamées, de globules incendiées. Une autre chimère, un nouveau cauchemar. Ils s’en étaient faites des promesses aujourd’hui. Et pourtant. La crainte ne délestait pas sa personne. Qui sait ce qui traversait Severus Snape a leur prochaine rencontre ? La douleur de quitter ce Début lui rompit la nuée qui couvrait son regard et dans un mouvement brusque, affolé, elle se jeta sur Severus sans que celui-ci ne comprenne réellement. Hébété, il resta un long moment sans lever vers elle ses bras alors qu’elle déposait sur sa bouche, ses lèvres asséchées par ses appréhensions, ses anticipations. Elle lia ses mains autour de sa taille en raffermissant juste quelques secondes leur baiser puis elle voulut s’ôter mais le Serpentard retrouva un semblant de conscience quelque part entre lui et elle. Il enveloppa le visage de Lily de ses larges paumes et prononça un peu plus leur échange. Mais Lily s’écarta d’elle-même peu après. Elle ne voulait pas que cela dure plus longtemps. Elle avait trop mal pour ça. Ses artères se compressaient apeurées, elle avait du mal d’inhaler. C’était stupide. Demain, ils se reverraient.

A demain… Sev’.

Elle lui jeta un regard qui emmitoufla l’entièreté de son visage complètement ébahi et attendit qu’il réplique avant de filer enfin. De filer loin de leur abri. De filer loin des crépitements s’animant sur les ficelles qui courraient entre eux. De filer avant qu’elle ne craque. De filer avant de sombrer. Entre ces mains, elle n’était toujours qu’un pantin.
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MessageSujet: Re: Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ]   Un retard au cours de potions [Lily] [TERMINÉ] - Page 2 Icon_minitime1Mer 19 Aoû 2009 - 12:56

Elle acquiesça lentement à l’écoute de sa proposition et il en fut soulagé. Ils ne se quittaient pas encore. Même si ce moment était plus qu’imminent, les quelques secondes supplémentaires passées en sa compagnie étaient comme le plus précieux des présents. Ils se dirigèrent d’un même pas vers les escaliers qu’ils se mirent à gravir lentement, pour ne pas aggraver le mal de tête de Lily. Aucun mot ne fut échangé mais à ce stade, à ce moment précis, en ces lieux, rien n’avait à être dit. Tout devait être ressenti. Leur lien était assez fort pour que l’un puisse comprendre et interpréter les attitudes de l’autre. Un simple frôlement. Un simple regard. Un simple sourire. C’était plus que suffisant. Les mots auraient été de trop.

Ils arrivèrent à l’infirmerie et Lily lui murmura quelques mots avant d’y pénétrer seule. Severus attendit sagement à l’extérieur de la pièce. Le couloir était vide. L’atmosphère était éclairée par les faibles lumières des torches accrochées aux murs. Il fit quelques pas mais s’immobilisa bien vite, préférant attendre sans bouger. Son absence de mouvement n’empêchait pas ses pensées de vagabonder librement. Lily avait fait une entrée fulgurante dans sa vie. Bien sûr, elle était nichée dans son cœur depuis leur toute première rencontre, alors qu’ils étaient enfants. Mais Severus avait enfoui les sentiments qu’il éprouvait pour elle avec cette image souriante de la belle adolescente qu’elle était devenue. Après tout, comment aurait-il pu croire, espérer, qu’elle pourrait un jour éprouver la même chose que lui ? Cela lui avait toujours paru impensable et il avait tout fait pour ne surtout jamais lui montrer à quel point ses sentiments étaient plus forts que de la simple amitié. Et c’est à partir de là qu’il avait construit sa carapace. Une carapace qu’il avait voulue indestructible. Il ne voulait pas souffrir. Souffrir à nouveau. Comme face aux disputes de ses parents. Où il se sentait tellement impuissant et insignifiant. Et il se flagellait à cause de cela. Non, il ne voulait plus souffrir. Désormais, plus rien ne pourrait l’atteindre. C’était ce qu’il avait voulu. Et avant de rentrer à Poudlard, son état mental s’était renforcé et il avait réussi à dresser un mur entre lui et les attaques extérieures. Seule Lily le connaissait différemment… et même elle ne savait pas tout. Pour tous les autres, il était le Serpentard aux cheveux gras et au teint cireux. Le garçon toujours penché sur ses chaudrons ou le nez dans les bouquins. Personne d’autre qu’elle ne pouvait voir au-delà de cela. C’était ce qu’il avait voulu. Quitte à ne plus avoir de vie sociale. Quitte à être toujours seul. Cela lui était égal. Il n’avait pas besoin de la pitié des autres. De leur regard désolé et de leurs paroles réconfortantes. Au moins, il n’avait pas besoin des autres pour vivre. C’était sa force. Mais aussi, même s’il ne s’en rendait pas compte, cela restait une faiblesse. Il avait chassé tout remord et tout regret de sa tête et ne pensait plus qu’en matière d’objectifs. Son but pour le moment était de réussir brillamment ses études à Poudlard et après… il verrait bien en temps et en heure.

Alors que ses pensées vagabondaient, Lily ressortit de l’infirmerie, le teint plus pâle que jamais. Il eut mal de la voir dans cet état. Ils s’éloignèrent de ce lieu aseptisé, afin d’essayer de reformer une dernière fois leur bulle d’intimité. Cela fut plus aisé qu’il ne l’aurait cru. Dans un geste affolé, Lily se jeta dans ses bras, posant ses lèvres sur les siennes, comme si plus rien d’autre ne comptait. Surpris par ce mouvement soudain, Severus ne réagit qu’après quelques secondes. Il prit son visage en coupe pour prolonger l’instant. Il parvint à la retenir encore un moment supplémentaire, captant quelques fragrances de son parfum, mais elle s’écarta rapidement. Ses yeux brillaient et il se demanda ce qu’elle pensait. Elle murmura trois mots. Trois mots déjà de trop. Trois mots qu’il aurait voulu pouvoir effacer. Trois mots qui les séparaient. Mais c’était inévitable. Si elle ne les avait pas prononcés, il l’aurait fait… Alors il murmura à son tour quelques syllabes.

Je serai dans la Grande Salle pour le petit déjeuner. A demain Lily.

Et il la regarde acquiescer lentement et filer, se fondant dans les ombres du couloir. Même après son départ, il avait encore l’impression de pouvoir apercevoir sa silhouette. Il pouvait presque encore sentir son souffle sur sa peau. Il secoua la tête et ferma les paupières un instant. Il tourna ensuite les talons et partit dans l’autre sens, pour rejoindre sa Salle Commune. L’esprit de Lily flottait à ses côtés. Présence immuable.


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