Visite de circonstances [Remus] [TERMINÉ]

Alan revenait de la Grande salle où il avait pris son petit déjeuner au calme. Il appréciait le calme surtout quand il mangeait. Heureusement, certains d’élèves n’étaient plus là car c’était la période des vacances d’Halloween. Ils étaient retournés dans leurs familles. Il pensa que le bal était dans 3 jours et qu’il n’avait toujours pas sa cavalière. Il devait y penser sérieusement s’il ne voulait pas y aller seul ! Il se dirigeait à présent vers l’infirmerie de Poudlard. En se levant, il s’était dit que rendre une petite visite à son ami Rémus Lupin ne lui ferait pas de tord. Rémus en serait même ravi d’avoir un peu de compagnie et voir son ami le rassurait quand à la soirée de la veille.

Rémus avait dû endurer la pleine lune la veille et ce n’était toujours pas facile pour lui. Il se demandait constamment comment son ami pouvait supporter sa condition. Lui il savait qu’il ne l’aurait pas supporté. Il était aussi au courant que ses trois autres amis James Potter, Sirius Black et Peter Pettigrew étaient restés avec lui pendant toute la nuit. Etant des animagus ils pouvaient lui tenir compagnie durant les nuits de pleine lune. Les maraudeurs étaient très soudés et pour eux il avait été logique d’aider le lycanthrope en devenant des animagus.

En arrivant dans la pièce immaculée de blanc, il repéra tout de suite son ami qui était allongé dans l’un des lits présents. Il avait les yeux fermés et semblait somnoler. Il s’approcha doucement pour faire le moins de bruit possible. Il fixa attentivement son ami : son visage était encore plus maladif. La nuit avait dû être longue et fort douloureuse pour lui. Il s’assit à côté du lit, sur une chaise libre qui fit du bruit au moment où il l’a toucha. Rémus se réveilla et ouvrit les yeux pour voir ce qu’il se passait. Il aperçu Alan et ses lèvres s’agrandir en un sourire.

Bonjour Rém’ ! Ça va mon vieux ? salua Alan. Il se reprit rapidement. Bien sur que cela ne va pas ! Tu as encore passé une nuit de galère dans la peau d’un loup garou et la première chose que je te demande c’est si tu vas bien ! Mais que je suis bête ! se lamenta t-il.

Rémus rigola à l’entente de la tirade de son ami. Alan aussi ria de sa stupidité mais au moins cela détendait le lycanthrope.

L’infirmière les interrompu en arrivant avec un élève ayant le nez en sang. Alan détourna la tête à la vue de ce spectacle désolant. Il se rappelant de sa chute brutale qu’il avait faite étant petit et qui avait provoqué un saignement de nez abondant.

Il revint rapidement à lui en entendant Rémus lui répondre d’une voix affaiblie.

Alan écoutait son ami lui dire qu’il n’était pas bête mais qu’au contraire c’était normal qu’il s’inquiète. Il répondit à sa question en lui disant qu’il était un peu fatigué par la nuit qu’il venait de s’écouler. Il fit passer un message par son regard qu’Alan comprit tout de suite. Bien sur qu’il ne dirait jamais rien sur sa condition ! Il croyait avoir été clair sur ce point avec lui. Il pouvait lui faire confiance. Il était si content de le retrouver qu’il était un peu plus joyeux qu’à son arrivée à l’infirmerie. Tous les soucis qui le perturbés c’était comme envolé. Son ami dû percevoir son air euphorique et il lui demanda immédiatement la raison.

Oh, je suis tout simplement content de te voir. Cela fait un moment que l’on ne s’est plus vus et parlés. Te voir là, aujourd’hui, me fait très plaisir même si c’est sur un lit d’infirmerie ! rigola t-il.

Il vit cependant que Remus de l’écoutait pas, étant dans ses pensées. Il s’arrêta de parler et Remus revint sur Terre. Il lui demanda, alors, de répéter sa réponse et il s’excusa en rougissant. Il ne lui en voulait pas, tout le monde avait le droit à un petit égarement.

Oui bien sûr ! répondit-il. Je te disais que j’étais content de te voir aujourd’hui. Nous n’avons pas eu le temps de nous croiser ces temps-ci et te parler maintenant me fait énormément plaisir, répéta t-il.

Il lui sourit et il vit l’air étonné de son ami. S’attendait-il à autre chose ? Ou alors croyait t-il qu’il avait peu d’importance à ses yeux ? Non, pour lui, Remus faisait partie intégrante de sa vie – avec Erasmia. C’était son tout premier ami et confident. Il espérait qu’il en était de même pour lui.

Tu sais, tu compte beaucoup pour moi donc ne sois pas si étonné que ça ! dit Alan en souriant au Gryffondor. Tu es quelqu’un sur qui je peux toujours compter. J’espère que de ton côté c’est pareil et que je compte aussi pour toi, ajouta-il précipitamment en le regardant droit dans les yeux.

Remus se releva dans son lit pour mieux le fixer. Son regard était indéchiffrable et Alan ne savait pas dire ce qu’il pensait en ce moment. Le silence était lourd et Alan le brisa.

Tu sors quand de l’infirmerie ? demanda t-il intéressé.

Remus lui répondit en plaisantant qu’il campait dans l’infirmerie depuis le début de l’année. S’il plaisantait c’est qu’il allait déjà beaucoup mieux. Alan en fut ravi. Il redevint sérieux en lui disant qu’il sortirait probablement le lendemain. Il lui demanda poliment s’il il pouvait lui passer le verre d’eau présent sur sa table de chevet. Alan lui tendit l’eau demandée. Il le remercia et lui retendit directement son verre pour le reposer à côté de lui.

Remus, rassasié de son eau lui posa des questions sur la vie à l’école. Alan était bouche bée qu’il lui demande autant de choses. Il n’était pas au courant de tout. Remus lui précisa qu’il était coupé du monde depuis 3 jours et qu’il voulait se tenir au courant de tout ce qui se passait dans Poudlard.

Heu… oui si tu veux. Attends que je réfléchisse, répondit-il dans une intense réflexion. Ah oui ! Tu connais Adam Green de Poufsouffle ? Il est en quatrième année. Comme le bal est dans 3 jours il a voulu demander à une fille de sa maison si elle voulait bien l’accompagner mais elle a refusé en lui disant qu’il n’était pas assez bien pour elle. Le pauvre, il est devenu tout rouge ! raconta-il

Remus rigola à l’entente de cette mésaventure. Alan n’aurait vraiment pas voulu être à la place de ce Poufsouffle.

Mais je ne peux pas rire de ça. Je n’ai toujours pas trouvé ma cavalière même si j’ai déjà une petite idée sur la personne. Le problème c’est que je n’ose pas trop lui demander, continua t-il. Et être rembarré comme ce pauvre Adam, non merci !

Alan vit que Remus avait un regard interrogateur. Il se demandait surement qui était cette personne sur qui Alan avait jeté son dévolu.

Mais dis-moi, tu as trouvé ta cavalière pour le bal ? demanda t-il. Et ne viens pas me chercher comme excuse que tu ne viendras pas, je ne te croirais pas ! Tu as autant le droit de venir que n’importe qui ! s’emporta le Serdaigle.

Remus fut surprit de ce haussement de voix de la part de son ami. Il n’était pas dans ses habitudes d’hausser la voix sur quelqu’un.

Oh excuse-moi Remus. Je me suis emporté pour rien, s’excusa Alan tout penaud.

Alan ne comprit pas pourquoi Remus avait un fou rire. Il le laissa à sa rigolade. Cela faisait longtemps que le Serdaigle n’avait pas vu le Gryffondor dans cet état. Et le voir rire à gorge déployée était un moment vraiment unique. Surtout si le sujet de son rire était lui et ces déboires sentimentaux.

- Vraiment très drôle Rem’… soupira-t-il. Des cachets pour la migraine et puis quoi encore ?

Pour l’enrager un peu, il lui fit quelques petits coups dans son épaule. Il regarda ensuite son ami se masser l’épaule et se relever en vain de son lit. Il connaissait bien les lits de l’infirmerie et en l’occurrence le fait de ne pas savoir très bien se relever. Il eut de la compassion pour le Gryffondor mais revint rapidement sur terre en entendant sa question.

- Je sais, Remus que tu n’es pas la bonne personne mais je suis sûr que tu trouveras un moyen que je l’approche sans me faire rabaisser. Et je n’ai aucune idée de ce qu’elle peut aimer. Je suis dans une impasse, répondit-il désespéré.

Remus but une gorgée de son verre d’eau et tenta de se lever. Quand il fut enfin debout il le regarda et lui proposa d’aller voir après sa future cavalière.

- Mais Rem’ on ne peut pas y aller ainsi sans avoir prit le temps de faire un plan. Je ne peux pas débarquer ainsi devant elle ! paniqua Alan. Et puis tu n’es pas encore tout à fait remit de cette nuit, tu dois encore être faible.

Son ami ne sembla pas l’écouter puisque celui-ci se dirigeait déjà vers le placard où était rangé son uniforme. Alan alla vers l’infirmière pour lui annoncer que le jeune homme voulait partir. Elle essaya de l’en dissuader mais n’y arriva pas. Elle fut bousculée et son ami s’excusa en lui informant qu’il déprimait dans cette infirmerie.

- Franchement Remus tu n’y penses pas ! Arrête-toi un peu… Il faut que l’on parle sérieusement.

Alan se dégagea de l’emprise de son ami. Il avait vraiment peur. Il ne s’attendait pas à une telle réaction de la part du lycanthrope. Remus continua le chemin vers la sortie alors que le Serdaigle jeta un regard désespéré en direction de l’infirmière impuissante. Il rattrapa à temps le Gryffondor avant qu’il ne franchisse le pas de la porte et lui barra la route de ses bras.

- Maintenant tu vas m’écouter !

S’il devait employer les grands moyens, il le ferait !

Alan fut surprit du ton qu’employait Remus. Il sentait le désespoir transparaître dans ses prunelles dorées et fatiguées. Il était peiné de l’état dans lequel se trouvait son ami. A chaque pleine lune il pensait à lui et à son problème de fourrure. Il aurait tellement voulu lui en venir en aide. Mais à chaque fois, Remus lui disait qu’il allait bien et qu’il ne devait pas s’inquiéter. Quel courage ! Il avait vraiment sa place à Gryffondor ! Il comprenait parfaitement que l’infirmerie n’était pas l’endroit idéal pour se changer les idées mais c’était quand même l’endroit où il devait passer après chaque pleine lune. Qu’est-ce qu’il lui avait prit de lui parler du bal ?!

Son ami posa une main sur son épaule et essaya de le convaincre de partir. Un grand sourire prit place sur son visage et il lui tapota amicalement la joue. Remus était un excellent ami qui ne voulait pas perdre mais il ne pouvait tout de même pas le laisser partir comme ça ! Alan ne savait pas comment faire pour le retenir encore une fois. Il jeta un dernier regard vers l’infirmière mais celle-ci était retournée dans son bureau. Il allait devoir trouver une solution tout seul. Il ramena les derniers arguments qui lui restait.

- Je sais très bien que tu te sens mal dans cet endroit Rem’ mais c’est encore le matin et je vois que tu n’es pas encore très bien rétablit. Attends au moins la fin de l’après-midi et on en reparlera à ce moment là, ok ?

Remus n’approuvait pas cette décision. Il avait en tête de partir très vite.

- Ecoute, d’ici la fin de cette journée on aura bien trouvé un plan, non ? Et tu seras déjà mieux que ce matin alors attendons. Et puis, je ne suis pas si pressé ! termine t-il en plaisantant.

Remus n’était toujours pas convaincu. Alan essaya tant bien que mal de le ramener vers son lit mais Remus opposa une résistance.

- Allez Rem’ s’il te plait… Alan lui fit ses yeux de chien battu.

Il savait très bien qu’il n’allait pas résister longtemps et que d’ici 2 minutes il serait dans son lit

Alan n’attendit pas longtemps pour avoir une réponse de la part de son ami. Ce dernier lui promis même de se jeter par la fenêtre s’il ne sortait pas l’après-midi ! Alan fut content d’avoir empêché son ami de sortir. La Gryffondor se réinstalla confortablement dans son lit non sans protester de la détermination de son ami Serdaigle. Alan pouvait être têtu quand il le voulait.

Remus lui redemanda s’il était vraiment possible que des filles craquent pour sa personne. Alan sourit franchement. Remus ne savait pas l’impact qu’il avait sur les filles. Elles n’osaient pas l’approcher car il faisait partie du clan très fermé des Maraudeurs (et qu’il était en plus préfet) et lui n’osait pas aller vers elles de par sa condition de lycan. Un vrai cercle vicieux.

- Bien sûr que des filles sont folles de toi ! Tu ne t’en rend vraiment pas compte, n’est-ce pas ?

Il voyait bien la torture mentale que son ami s’infligeait pour trouver des réponses à ses questions. Remus lui proposa de s’asseoir sur une place qui restait à côté de lui. Un plan allait commencer et il attendait patiemment de voir ce que son ami allait lui proposer.

- Alors tu as des idées ? demanda t-il avidement.

Remus le regarda avec une petite lueur de malice. Il avait déjà un plan en tête c’était certain. Et il pouvait compter sur son ami pour que celui-ci soit à la hauteur. Il espérait juste que ce ne serait pas trop tordu. Alan était impatient de connaître la suite. Le Remus qu’il connaissait bien était de retour ! Les filles n’avaient qu’à bien se tenir !

FIN [ Il était temps ! J'ai arrêté l'histoire à cet endroit car je trouvais que ça devenait lourd et puis on connaît la suite donc C'était un plaisir Rem' ]